Achats et essais suivants: le linge

(3e article de cette série)

La lecture de quelques blogues parlant du voyage vers Compostelle m’a fait prendre conscience de l’importance de bien choisir le linge à emporter pour ce voyage. D’abord, il en faut peu, le moins possible. Ensuite, il y a des contraintes comme la capacité d’évaporation de la transpiration, la rapidité du séchage après le lavage, en particulier.

Je me suis encore rendu chez MEC, pour demander conseil et vérifier si le linge spécialisé se démarque vraiment des vêtements ordinaires. C’était lundi de Pâques, le magasin était plein! Les vendeurs, archi sollicités. J’ai eu la chance de tomber sur un jeune homme qui, normalement, n’est pas sur le plancher, mais là, comme il y avait une personne malade, il s’est dévoué.

Alors, d’abord, la matière. L’idéal, c’est la fibre synthétique; ça sèche presque dans le temps de le dire. Je n’en suis pas entiché trop trop. L’autre solution: la laine mérinos. Alors, mérinos ce sera, pour l’essentiel. Explication et démonstration des couches de vêtements. Bon; j’ai un échantillon de tout, reste à essayer.

Premier essai: je marche jusqu’au CEGEP du Vieux-Montréal, sous une pluie battante, pour aller voir Incendies, monté par l’Organe Théâtral. J’arrive, trempé comme une soupe! Oui, j’avais marché sous l’averse, en me disant qu’en voyage, ça m’arriverait certainement. Bon; le coupe-vent a résisté, pas une goutte ne l’a traversé; les bottes, pareil. Les pantalons, par contre, leur capacité à faire perler l’eau n’a pas suffi; le contenu de mes poches est trempé. Bon à savoir, de toute façon.

Cela dit, j’essaie aussi le linge dans des conditions plus ordinaires (lire: sèches), et ça va, tout me plaît. Alors, je complète mon ensemble.

Sur les entrefaites, je suis appelé pour remplacer un collègue à l’Orchestre Symphonique de Sherbrooke, ce qui va m’occuper pendant la dernière semaine d’avril. Premier projet: partir avec mon linge de voyage et tester, en conditions réelles, le lavage quotidien. Ma mère, à qui j’explique mon plan, me dissuade de l’appliquer, au motif que les conditions de séchage dans une chambre d’hôtel sont généralement médiocres.

Bon; je grommelle un peu, au moins pour la forme, et me demande si je ne vais pas faire à ma tête… Mais, avant de partir pour Sherbrooke, j’essaie, chez moi, de laver mon linge à la main…

Premier constat: ça prend du temps! Ouais, va falloir que je sois discipliné avec mes lessives et que je n’attende pas d’en avoir un maximum à laver! Second constat: lorsqu’on lave à la main, sans essorage, ça ne sèche pas vite vite, en effet.

Alors, bon, cela dit, j’ai quand même quelques jours de séjour à Sherbrooke qui pourraient bien faire partie de ma préparation au voyage… Alors, pour commencer, je vais vraiment mettre mon linge et l’essayer dans des conditions de vie réelle. Succès.

Mais j’ai eu d’autres occasions d’apprentissage… D’après les récits de voyageurs, en personne ou en blogues, il paraît que la coexistence avec les chambreurs peut faire partie des épreuves du voyage… Justement, mon chambreur m’avertit tout de go, à mon arrivée, qu’il ronfle et que le mieux qu’il peut faire, c’est de m’offrir des bouchons pour les oreilles! Alors, je teste… Ça marche. Le lendemain matin, ledit chambreur doit me réveiller car je n’ai pas entendu mon réveil…

J’ai fait un autre test, par la même occasion: oui, c’est possible de faire autour d’une demi-heure de yoga, le matin, sans déranger un ronfleur. J’ai même utilisé ses ronflements pour minuter mes postures.

À part ça, à Sherbrooke, j’ai aussi retrouvé, avec l’aide de mon oncle et de ma tante, la maison où a habité la famille de mon père, dans les années 50. Elle a beaucoup changé… J’ai aussi appris que c’était mon arrière-grand-père par alliance (mon arrière-grand-père de sang est mort alors que ma grand-mère était encore gamine) qui l’a construite.

D’ailleurs, une des raisons qui me rendait content de jouer à l’OSS, c’est que mon père nous racontait qu’il y avait joué, au début des années 50.

Autre à part ça: j’ai parlé de mon projet de voyage, entre autres à une violoniste que je connaissais. Elle m’a encouragé avec chaleur, d’autant qu’elle a déjà fait cette marche, du moins en partie.

Bon, avant de passer à autre chose, il m’importe de dire que la pièce était très bien jouée par les jeunes comédiens de l’Organe (j’y ai eu une petite participation, mais c’est une autre histoire; je l’ai vue trois fois, mais ça aussi, c’est une autre histoire…), mais aussi que le soliste dans Chopin était magnifique et que j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir et jouer la 1ère Symphonie de Mahler… Eh, quoi, ben non, je ne la connaissais pas du tout auparavant. Et je suis content d’encore découvrir des pièces en les jouant.

Pensées pour Derek, pour Marie-Dominique, pour les membres de l’Organe théâtral, pour Jacob, pour Jean-Luc, pour Gaël, pour Stéphane et Élaine, pour François, Anne-Marie, Caroline, France et Marie-Eve, pour Charles, ainsi que Jean-Marc, Anaïs, Hugues, Dominic, Alain, Myriam et plein de membres de l’OSS.

English digest: I walked under a very heavy rain with my new clothes, I practiced yoga without disturbing my snoring roommate, I saw a very intense and interesting play, accompanied a wonderful pianist and enjoyed learning and playing a symphony.

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