Ce midi, juste avant la pluie et le ciel bleu, il y a eu Angel, le tenancier du café à San Juan d’Astorga, qui m’a expliqué comment reconnaître la cuisine locale: c’est celle que les gens du pays mangent, pas seulement les touristes. Il m’a aussi dit un truc pour trouver un bon resto, bon rapport qualité-prix: aller là où les camionneurs mangent. Ça m’a fait penser à mon père, qui avait appliqué ce truc avec succès, quelques fois…
Ce soir, juste comme je me préparais à aller au resto en face de l’albergue, une jeune fille arrive et me demande si j’ai faim? Ben, euh, oui, quoi? Parce que nous avons des spaghettis en trop; aimez-vous les spaghettis? Euh, ben, euh, oui… Faut juste les réchauffer mais il y a un micro-ondes…
J’en reviens à peine… Me voici avec une casserole pleine de spaghettis en main… Je transfère le tout dans une assiette creuse et me cherche une place. Une tablée d’Allemands me voit et me fait signe de les rejoindre. Ils m’offrent du vin, en plus! Et, à la fin du souper, mon assiette disparaît et la vaisselle est faite sans même que je m’en sois aperçu!
Et c’est eux qui m’ont donné les deux histoires suivantes…