Post-scriptum

Hier soir, vaincu par la fatigue du voyage, le décalage horaire et une connexion internet un peu lente, je n’ai pas terminé ce que je voulais écrire.

Il m’a manqué de dire mes pensées pour Serge, Xabi, Hervé, Monique et leurs familles, mais aussi Peittio, Koldo, Gorka, Jean-Pierre, Patrick, Jésus (l’accordéoniste), Jean-Franck,  Didier et Kutx (et Michel Rivard!), pour Quynh (Merci pour le petit poncho en sac de vidange! Il pleuvait tellement, hier lorsque je suis arrivé à Bayonne que, franchement, si ça avait été pareil aujourd’hui, j’aurais remis mon départ d’une journée!), mais surtout, pensées et remerciements et gratitude pour Alain et Mixu pour leur accueil et pour une première journée de voyage plus magnifique encore que dans mes rêves les plus fous.

Ce matin, je suis au début du chemin, une Québécoise bénévole au bureau d’accueil (!) m’a orienté, donc, c’est un départ.

J’ai des photos et petits films, honnêtement je ne sais pas comment je vais pouvoir les mettre en ligne, ça va vraiment dépendre de la qualité de la connexion dont je vais disposer.

Le piano recyclé:

Les articles incroyables:

Le chœur des objets:

La chambre chez le musicien:

English digest: it rained cats and dogs in drove, I met old friends and it was a great day. Now, I’m on my way.

Le voyage…

Je pourrais recommencer là où j’en étais ce matin, tout content de voir et prendre des avions… Mais je vais retourner bien plus loin en arrière.

En 1992, Les Petits Violons sont venus donner une série de concerts en Pyrénées-Atlantiques et dans les Landes (sud-ouest de la France). L’organisateur de cette tournée était un heune homme charmant, avec qui nous avions fraternisé. L’année d’après, nous étions retournés en famille dans la même région et avions partagé, en quatuor à cordes familial, deux concerts avec l’Otxote Leinua, petit ensemble vocal masculin dirigé par le même charmant jeune homme. Il y avait dans le concert une partie de chants basques, une partie de quatuor à cordes, et une chanson commune, La complainte du phoque en Alaska.

Je me souviens encore vivement de l’émotion d’entendre le début de cette chanson, par ce groupe qui sonnait tellement chaleureux et délicat. Cette année-là et la suivante, nous avions fait de grandes fêtes avec tout le monde.

À travers les années, un certain contact a été conservé, soutenu au début, lorsque ma ou mes sœur(s) allai(en)t jouer aux Fêtes de Bayonne ou ailleurs au Pays Basque… Jouer ou juste fêter.

Une manière de point culminant a été le mariage du charmant jeune homme. Le chœur était venu interpréter le chant basque préféré de mon père, lorsqu’il était reparti après la noce. Autre moment de vive émotion.

Avec les années, j’étais retourné à Bayonne, quelques fois, visiter les amis du chœur et la mère du charmant jeune homme (et d’un autre choriste, tout aussi charmant, dans un style bien différent, et d’un autre charmant jeune homme, encore bien différent mais pas chanteur, plutôt danseur…).

Avec plus d’années, je suis retourné moins souvent en grand voyage en France, j’ai un peu perdu contact.

Mon père a revu le charmant jeune homme lors de son dernier voyage en France, à l’été 2011.

Puis, passant par Facebook, la fille d’un des chanteurs du groupe, qui vient étudier au Québec, retrace ma sœur et prend contact. Puis, les parents de la fille (donc, l’ancien chanteur en personne) viennent visiter leur fille à Montréal et on fait un grand souper très fou, avec mes deux sœurs et des danses basques, entre autres. C’est fou, c’est comme si nous nous étions vus l’avant-veille!

Puis, lorsque je me décide de marcher vers Compostelle, je me souviens que l’ancien chanteur venu à l’automne vit pas mal près de Saint-Jean-Pied-de-Port, point de départ de ma marche. Je reprends contact è mon tour; contact très chaleureux dès l’abord.  La conversation passe sur ce que je voudrais faire en passant près de Bayonne; je parle de la mère des charmants jeunes hommes…

(En fait, être passé pendant les vacances, j’aurais bien aimé revoir tout le monde…)

Un peu plus tard, j’ai la confirmation que oui, la visite va pouvoir avoir lieu. J’en suis bien content.

Alors, là, bon, je reprends mon récit là où je l’ai laissé, ce matin tôt à l’aérogare 2G de l’aéroport de Roissy. Il a plu, il fait frais, les conditions météo sur l’Europe sont moches. Quand, finalement, mon avion est prêt à partir, nous avons 50 minutes de retard, pour cause de météo pourrie à l’aéroport d’où venait l’avion.

Nous décollons pour Biarritz. En vol, le commandant avertit que ce sera pourri en arrivant. Il n’a pas menti. Lorsque nous repassons sous les nuages, les hublots ruissellent. Lorsque nous nous posons, un avion qui décolle soulève des trombes d’eau. Lorsque j’arrive à l’aérogare…

Lorsque j’arrive à l’aérogare, les amis sont là, avec le charmant (et un peu moins) jeune homme. Je suis ravi de cette bonne surprise.

Bon; je récupère mon sac à dos et un chandail un peu chaud… et un poncho du modèle sac-de-vidange que je m’étais fait donner pour un cas de dépannage. Mettons qu’il tombe bien: il pleut comme vache qui pisse, dans le sens de: tout un troupeau!

Programme: courir à la voiture, aller voir la mère des charmants jeunes hommes et jaser un moment, aller dîner avec le charmant frère du charmant jeune homme, aller m’acheter un coupe-vent (!!!) et deux ou trois items qui me manquent encore, puis les amis me conduisent chez eux.

Joie des retrouvailles, pour la mère comme pour moi, échange de nouvelles sur mes sœurs et ma mère à moi, conversations sur la vie qui passe tellement vite qu’il est déjà temps d’aller dîner…

Petit tour en auto dans Bayonne,, superbe ville, et rencontre du charmant frère, qui… Ben mautadine! Il est retraité! Que disais-je sur le temps qui passe vite?

Excellent dîner en ville; on dirait que mes amis connaissent tout le monde, tellement il y a de gens qui les saluent!

Puis, allez, hop, en voiture pour la maison des amis. Là, je crois que je vais raconter en image ce que j’ai vu. Mais pour ce faire, va me falloir un second article, je crois… Mon cellulaire répond de plus en plus mal à l’édition de celui-ci. Alors, ça va continuer avec les Images du voyage.

 

Esquissé passé en voyage, 18 mai 2017

Les agents d’immigration, enfermés dans leurs espèces d’aquariums géants, sont impassibles, gueule de bois constante, face au flot des arrivants dans leur beau pays.

Juste devant moi, une toute petite famille, la maman dit à la petite fille, une minuscule blonde à croquer, tellement petite qu’elle ne se rend pas à la moitié de la hauteur du comptoir (même si elle est assez grande pour pousser « sa » poussette) d’aller avec son papa vers le douanier à droite, pendant qu’elle va à gauche. Le douanier de droite se lève pour voir la petite fille annoncée dans le passeport… Son sourire, en regardant la petite, est à faire fondre les cœurs. Il dure une grosse seconde, puis retour au visage impassible.

… Le douanier de gauche, lorsque je passe après la maman, glisse mon passeport dans sa machine et me laisse entrer en France sans même un regard.

Le transit…

Je n’en reviens pas encore d’être parti sans mon coupe-vent! Me semble qu’à l’époque où je voyageais souvent, un tel oubli ne me serait pas arrivé! En plus, je n’ai pas pris de chandail supplémentaire dans l’avion! Or, à Paris, il fait 15 et il bruine… Excès de confiance? Distraction?

En tout cas, à Roissy, il y a des avions en titi! Ça me met toujours d’excellente humeur.

(Salutations de Paris)

Le départ…

Bon, alors, les derniers cours ont été donnés, une des patronnes m’a gentiment remis une carte signée par les élèves, toutes les pratiques en vue des concerts de fin d’année se sont bien déroulées, tout le monde progresse, tout le monde m’a salué et souhaité bon voyage…

J’ai acheté mes euros, mon assurance voyage, réservé mes sièges (le hublot dans les deux cas, évidemment), activé mon blogue, activé le cellulaire presque neuf que m’a donné ma mère…

Je suis allé chercher mon credencial en ville; mon passeport du pèlerin, quoi… Et je me demande encore s’il y a quelque chose de religieux dans toute cette démarche…

J’ai assisté à ma dernière réunion à la Guilde; fini mes bagages; suivi mon dernier cours de yoga; été lifté à l’aéroport; pris une collation…

Et c’est maintenant que je m’aperçois que j’ai oublié sur le dossier de ma chaise de cuisine le coupe-vent imperméable que je me suis procuré justement en vue de cette expédition… Et tout annonce qu’il va y avoir de l’orage, vendredi matin pour le début de mon expédition… Gnarf.

F-HRBB, Boeing 787-9 tout neuf

Bon; l’embarquement a été un peu retardé mais l’avion est parti à l’heure. Je suis dans le dernier siège à gauche. Mon voisin: un homme dans la soixantaine, large comme deux dossiers… Même pas question que j’envisage seulement de me rendre à l’accoudoir!

Cela dit, mon avion est équipé du wifi, j’aimerais pouvoir écrire ce billet et le publier en direct! Or, la page login d’Airfrance est en anglais uniquement, et le login ne marche pas. Si seulement le service pouvait enfin répondre à ma jolie petite lumière bleue… je mettrais ce billet en ligne depuis l’avion.

(Dans cette photo, il y a mes élèves de la Rive-Sud)

(Mise à jour, aéroport CDG terminal 2G, matin du 18 mai: le wifi a été en panne tout le vol durant)

… Dire qu’un de mes plus vieux souvenirs est d’être assis près du hublot, sur l’aile, dans un avion d’Air France; je joue avec une petite Volvo à l’effigie de la silhouette stylisée de Simon Templar, le Saint; j’avais probablement presque deux ans… Le monde a bien changé.

Nous sommes au-dessus des nuages, le ciel est magnifiquement bleu au-dessus de nous, nous sommes presque au-dessus des Îles-de-la-Madeleine et je pars en voyage… dans la joie, oui!

Pensées pour mes patronnes, mes élèves, Bernard, Éric, Muhammad, Fannie, Kiara, Alexis, Simon, tous les gens qui rendent les voyages possibles, Gaël, ma mère, Eugénie, Quynh…

 

English digest: I forgot my raincoat and my neighbour on the plane is wide.

Consécration!

Pour l’ouverture de la Conférence Internationale des Orchestres, vendredi matin, nous avons joué, en quintette à cordes, le Divertissement en Si bémol majeur K. 137 de ce cher Wolfgang.

Dimanche, en écoutant le journal télévisé de France 2, j’entends, en musique d’ambiance après la première conférence de presse à l’Élysée du nouveau Président de la République, ce même Divertissement K. 137.

Petit velours… Surtout que…

… J’allais dire qu’on y avait pensé les premiers… mais en fait, nous avions planifié de jouer Mozart en ambiance (!!!) et Corelli, opus 6 n. 4 en concert. Finalement, ce fut le contraire.

Esquissé passé, 14 mai 2017

Le petit chien bondit hors de l’ascenseur. Son maître se lance à sa poursuite, mais le chien retourne de lui-même dans la cabine. Le maître s’excuse dans un français à l’accent anglais très prononcé. Je remarque que le chien semble de très bonne humeur…

-Oui, ce chien-là n’a jamais de sautes d’humour; il toujours très jouit…

Esquissé passé 12 mai 2017 (3)

Répétition avec une chorale…

Il y a des paroles en allemand. Le chef voudrait que ses troupes soient plus expressives et enthousiastes, et tant pis pour la prononciation exacte. Il se tourne vers « la » choriste allemande pour lui demander s’il y a une grosse communauté allemande dans le coin… Réponse:

-De toute façon, s’il fait beau, personne ne va venir…

–      –     –

Même répétition, même sujet… Le chef compare le fait de se lancer au chant à l’acte de se jeter nu dans la mer. On gèle dans l’église, alors tout le monde frissonne juste d’y penser. Une des choristes se mouille (excusez-la) et dit que c’est bien plus difficile de se lancer dans le chant, dans cette pièce-là, que de se jeter dans la mer. Aparté entre musiciens:

-Ça dépend la mer de qui…

-Est-tu chaude?