Cadeau du… (9 juin 2017)

Hier soir, je parlais avec Michaël et lui racontais comment j’essaie d’amener mes élèves à être moins critiques envers eux-mêmes…

Ce matin, Éliane m’a demandé si j’avais reçu ce commentaire qu’elle m’a envoyé après son concert… Je ne sais pas si je puis le qualifier comme un cadeau « du Camino », mais c’est certainement un cadeau émouvant. Merci beaucoup!

Je ne l’avais pas publié parce que je n’avais pas bien saisi son intention, mais puisqu’elle m’y autorise, le voici:

Ma première année de violoncelle m’a appris beaucoup de chose.

D’arrêter de me juger ou de me taper sur la tête lorsque je fais une fausse note.
De continuer de jouer malgré mes erreurs.
D’accepter les compliments au même poids que la critique, ni un ni l’autre n’est dit à la légère.
D’écouter notre instinct et nous faire confiance sur la justesse de nos notes.
De ne jamais arrêter quoi qu’il arrive, la musique continue à jouer.
De se relever les manches et suivre le tempo.
De regarder les prochaines notes à jouer et non les dernières.
De suivre le rythme, malgré que nous n’ayons pas de contrôle sur le choix des notes.
Le violoncelle peut se jouer en solo, mais il est toujours plus agréable en duo.
Parfois, nous n’avons pas le contrôle sur notre partenaire, mais il faut tendre la main, le soutenir et avancer ensemble.
Lorsque la base est apprise, nous rajoutons de la complexité. Soit à apprendre à jouer plus d’une note sur un seul coup d’archet ou à jouer sur plus d’une corde à la fois.
Ensuite, viens le temps d’apprendre à jouer en accord et en harmonie.
Par contre, il ne faut jamais oublier la base, là où les notes sonnent juste et claire.
Malgré tout, nous avons le dernier mot sur une seule chose, le choix des pièces. Si l’une est plus agréable à jouer, rien ne nous empêche de la choisir plutôt qu’une autre.
Viens le temps d’apprendre à jouer en extension, soit à sortir de notre zone de confort momentanément pour aller chercher un son nouveau et peu commun.
Et finalement, lorsque le plaisir arrive, nous rajoutons des couleurs et des nuances à la mélodie pour rajouter notre touche personnelle dans chaque chose pour que lorsqu’on se fait écouter, les gens croient que c’est une toute nouvelle pièce sorti de nos tripes !

Bref, ma première année de violoncelle m’a appris à respirer, rester calme et écouter ma petite voix intérieure. À arrêter de stresser sur les choses qu’on ne contrôle pas, le soleil va se lever demain quoi qu’il arrive.
Lors de mon premier cours, Nicolas m’a demandé si je voulais jouer de la musique ou si je voulais devenir une violoncelliste. Dans le temps, je ne voyais pas la différence. Il essayait de me faire comprendre que je peux jouer et lire la musique sans plus, ou être une musicienne dans mon quotidien. J’ai eu énormément de plaisir dans la dernière année et de la fierté d’avoir été son élève. Merci à mon professeur, Nicolas Cousineau, pour toutes les leçons qu’il m’a apprises. Je suis changé à jamais et je n’ai que hâte à l’année prochaine !
Merci mille fois.

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