Collation à Negreira (samedi 17 juin 2017)

Ce matin, tôt, départ de Peter, qui, contrairement à ce qu’il avait dit hier, prend le temps de nous saluer. Je crois qu’il a un peu la tête dans le cul, mais bon, il va s’en sortir. Hier, le 3e rosé avec les Allemands a laissé des traces, comme les cerises à l’eau-de-vie offertes par le bar (je crois que les serveurs ont voulu participer à ce qu’ils ont perçu, à juste titre, comme un moment extraordinaire… ou alors, ils voulaient sauver leur pourboire après qu’un d’entre eux ait été sec avec Peter… ou alors, c’était juste normal, rendu là où en était notre facture, allez savoir)…

Bref, après, le démarrage n’a pas été particulièrement rapide…

Nous partons enfin, Anita et moi, et prenons un dernier café ensemble, avant qu’elle ne parte pour Fisterra en bus, et moi à pied.

En déjeunant, elle me fait une confession qu’elle m’a demandé de ne pas écrire ici (rien de grave, rassurez-vous). Je suis touché de sa confiance; un autre cadeau du Camino.

Nous nous quittons, je prends le temps de me mettre de la crème solaire devant le Gandhi de Santiago, comédien qui fait la statue, puis je pars à mon tour.

Un vieux Japonais me court après pour me demander si je vais à Fisterra, puis, devant ma réponse positive, voilà qu’arrive Sheiko, jeune et plutôt jolie Japonaise que j’avais vue sur le chemin depuis quelques jours, un peu de loin.

Nous faisons quelques pas ensemble. Elle a 38 ans, j’en suis sur le derrière! Réfléchit sur sa vie, et bon, elle me laisse partir. Elle se protège totalement du soleil, manches longues, chapeau, veste d’automne, pantalons… J’aurais bien jasé, mais bon, son Camino ne passe pas forcément par le mien, même si nous allons à la même place.

Plusieurs km plus loin, je rattrape un jeune Asiatique, Phu-Si, qui est en fait Suisse (d’origine Vietnamienne, quand même) francophone, charmant. Nous nous perdons de vue lorsque je m’arrête pour prendre un autre café et une bouchée.

Donc, aujourd’hui, j’ai, jusqu’à maintenant, marché essentiellement seul. Les pieds? Les arches vont super bien. Les talons ont inventé de nouvelles ampoules (enfoirés!).

Le chemin est différent, la foule beaucoup moins dense, le chapelet de villages est beaucoup plus distendu, le chapelet de cafés bars hôtels hostels albergues cafétérias aussi.

Le soleil tape comme un dingue, il fait, euh, minute… Boudu! 34 degrés!

Et il me reste environ 10 km à marcher, après le petit dîner que je termine… Gnarf… Bon…

À plus tard…

English digest: sunny and hot, lonely and beautiful. Hot, though.

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