- … Le matin est arrivé très vite, en vérité, après la dramatique fin de soirée hier…
Levé malgré tout assez tôt, mais difficulté à m’extraire du lit! Bon; je croise Rita dans la cuisine, avant de partir. J’admire la Seine qui coule en bas de la rue, en passant.
J’arrive au RER Ablon juste à temps pour voir le train me partir sous le nez, après avoir acheté un billet pour la journée. Gnarf. Mais mon Camino trouve encore le moyen de me faire un de ses cadeaux que bon, je ne sais plus comment qualifier: les avions en approche vers Orly descendent pratiquement au-dessus de ma tête.
Je continue en ville. Disons que, pour ce qui est du yoga du marcheur, je crois que je viens de changer de catégorie: j’ai mon sac à dos et le violoncelle à transporter en même temps.
J’arrive à l’hôtel de Quynh… Elle est partie prendre de l’avance sur la préparation des passeports de remplacement.
Bon; je dépose mon sac et repars avec le violoncelle, vers l’ambassade du Canada. Facile à trouver, disons: il y a une forêt de feuilles d’érable devant le bâtiment!
Il y a aussi des gardes, et la discussion commence mal, d’autant que je porte un violoncelle. Au moins, Quynh a indiqué que j’allais la rejoindre. Un des gardiens remplace son collègue, la situation s’améliore, j’entre et arrive à l’étage.
Quynh est à bout de nerfs. D’autant qu’elle ne raffole pas de l’idée d’avoir à attendre après quelqu’un… Mais ce n’est pas tout: la préparation des passeports en urgence, dans le cas le plus rapide, demande 48 heures ouvrables… Donc, Quynh et Mathieu ne pourront pas rentrer demain, comme prévu, mais vont devoir attendre à mardi, après avoir reçu leurs nouveaux passeports lundi.
L’ambiance est morose, Quynh pense à ses enfants, à ses obligations professionnelles, Mathieu s’ennuie de son frère et de sa maison… et il faut aller prendre des photos pour le nouveau passeport.
… Dire que Quynh m’a offert, avant mon départ, une ceinture porte-monnaie pour cacher mes sous sous mes pantalons… mais qu’elle n’en avait pas elle-même… Je lui en fais la remarque, mais je crois que ce n’était pas nécessaire, ahem…
Bon; après la photo, il faut rapporter le violoncelle. Mathieu a faim, moi aussi, vu que je n’ai pas vraiment déjeuné… Mais j’ai un tour dans mon sac: j’ai lu, hier, la description de la boutique de Frédéric, celui qui m’a passé le violoncelle; ce matin, j’ai revérifié les heures d’ouverture…
… Et tout tombe bien. Nous arrivons à la boutique Saisons, où Frédéric sourit en me voyant, disant qu’il était rassuré, finalement, que son violoncelle ne soit pas parti pour le Québec!
Il voit Quynh et Mathieu, je fais les présentations et explique le drame récent, en quelques mots… et demande à Frédéric quelque chose pour nous sustenter, et aussi nous remonter le moral.
Il planifie en un instant un repas simple, excellent, très carnivore (Anita n’aurait pas voulu manger!), viandes et fromages, et eau minérale, et petit rosé, et il fait participer Mathieu à la préparation des plats pour les touristes, et Mathieu sourit pour la première fois depuis hier et Quynh sourit aussi.
Alors, voici une autre de mes recommandations, et elle est très simple:
Si vous passez par Paris sans passer par Saisons (rue du Grenier St-Lazare, près de Beaubourg), vous allez devoir m’expliquer pourquoi vous ne vous y êtes pas arrêtés.
English digest: in Paris, go to Saisons and enjoy. Repeat as needed.