Un message de Marsha (22 juin 2017)

Juste avant de souper, j’ai reçu ce message de Marsha, que je reprends ici, tel quel, avec sa permission. Merci beaucoup!

I hope you enjoyed your cousin’s playing and had a good visit, You were right a out the buses. They didn’t go at all so I went to the us station and found 3 others who wanted to go to Finisterra and we took a taxi. It was a nice ride. Then I met Sven and Nicola and nd we had coffee and went to the albergue « Do Sol ». It has and nd bergue meditation room and nd bergue meditation nd to s of people who heal. When I said my knee was sore someone said my ego was holding on to something. Then I had lots of crying time which everyone agreed was very good for me. I went to the beach and Sven and Nicola met about 9:00 and I spread theashes. Her are a couple of pictures. I was wonderful. Love Marsha

Souper chez Le Centenaire (Paris, jeudi 22 juin 2017)

Alors, ben, après le magnifique dîner chez Saisons, nous sommes repartis vers le Louvre, pour passer par la boutique Apple, car j’avais suggéré à Quynh de se procurer tout de suite un nouveau cellulaire, afin de pouvoir à tout le moins reprendre contact avec son monde…

Mais, en route, elle s’inquiète; nous devrions donner priorité aux formalités de passeport. Ok, on prend le métro vers l’ambassade, où nous arrivons autour de 15h moins pas beaucoup.   Là, j’en ai perdu un bout: je m’endormais tellement que j’ai effectivement fait un morceau de sieste dans ces sièges archi inconfortables…

Quand je finis par me réveiller, une dame nous dit que vu notre arrivée tardive, il reste juste 20 minutes avant la fermeture de l’ambassade…  Zut! Je me demande combien de temps j’ai dormi!

Enfin, bon, nous nous en sortons. Je re-suggère ensuite à Quynh de se procurer tout de suite un nouveau cellulaire, afin, à tout le moins,  de reprendre contact avec son monde.

Passage à la FNAC, achat d’un machin, passage par l’Apple store du Louvre pour le configurer (et faire bloquer le précédent…)

Mais, Quynh ne se souvient pas du numéro de série du précédent… Au moins, elle apprend comment configurer le nouveau,mpendant que je sors marcher avec Mathieu… Première tentative de sortie difficile, alors que nous nous retrouvons dans un immense stationnement souterrain…

Puis petite marche autour de l’arc de triomphe du Carrousel, puis retour sous terre, puis sortie et petite marche (relativement petite) vers l’hôtel et le souper.

L’hôtel, oui, car ma cousine, qui marie sa belle-fille, a une maison qui déborde. J’aurais bien pu retourner, mais je crois qu’ils en ont plein les bras, chez elle, et après tout, il n’y a qu’à l’hôtel NH que j’ai fait deux nuits à la même place… Et il y a de la place à l’hôtel de Quynh.

Souper très agréable chez Le Centenaire, tout près de l’hôtel. Dernier souper en Europe de ce voyage. Petite réflexion sur la chance de Quynh… Ça peut sembler étrange, mais il me semble qu’elle est très chanceuse, puisqu’elle a reçu un genre de cadeau du Camino, sans pour autant avoir fait ledit Camino…

Son cadeau, redoutable: se trouver dans une situation où elle n’a pas le choix de lâcher prise… Honnêtement, ça ne passe pas facilement… Mais au fur et à mesure que la journée passe, ça semble de moins en moins difficile, ou de plus en plus facile… Bon, pas gagné d’avance, mais il y a de l’évolution.

Le serveur, Dominique, de la rue St-Dominique, est rigolo et charmant. L’air est enfin frais, après une journée de canicule.

Ce souper, comme les 35 jours précédents, se trouve être, finalement, une célébration de la vie.

Je la souhaite belle (la vie, oui) à tout le monde qui me lit.

Je crois que je vous proposerai un souper en ville, quelque part en juillet, si ça vous chante.

Au plaisir, disons probablement à demain, car je pense bien réécrire au moins au sujet de mes avions à venir.

English digest: life is incredible!

  • p.s. Dans mes remerciements, j’ai oublié Christina, Fernand, Michel…

Dîner chez Saisons (Paris, jeudi 22 juin 2017)

  • … Le matin est arrivé très vite, en vérité, après la dramatique fin de soirée hier…

Levé malgré tout assez tôt, mais difficulté à m’extraire du lit! Bon; je croise Rita dans la cuisine, avant de partir. J’admire la Seine qui coule en bas de la rue, en passant.

J’arrive au RER Ablon juste à temps pour voir le train me partir sous le nez, après avoir acheté un billet pour la journée. Gnarf. Mais mon Camino trouve encore le moyen de me faire un de ses cadeaux que bon, je ne sais plus comment qualifier: les avions en approche vers Orly descendent pratiquement au-dessus de ma tête.

Je continue en ville. Disons que, pour ce qui est du yoga du marcheur, je crois que je viens de changer de catégorie: j’ai mon sac à dos et le violoncelle à transporter en même temps.

J’arrive à l’hôtel de Quynh… Elle est partie prendre de l’avance sur la préparation des passeports de remplacement.

Bon; je dépose mon sac et repars avec le violoncelle, vers l’ambassade du Canada. Facile à trouver, disons: il y a une forêt de feuilles d’érable devant le bâtiment!

Il y a aussi des gardes, et la discussion commence mal, d’autant que je porte un violoncelle. Au moins, Quynh a indiqué que j’allais la rejoindre. Un des gardiens remplace son collègue, la situation s’améliore, j’entre et arrive à l’étage.

Quynh est à bout de nerfs. D’autant qu’elle ne raffole pas de l’idée d’avoir à attendre après quelqu’un… Mais ce n’est pas tout: la préparation des passeports en urgence, dans le cas le plus rapide, demande 48 heures ouvrables… Donc, Quynh et Mathieu ne pourront pas rentrer demain, comme prévu, mais vont devoir attendre à mardi, après avoir reçu leurs nouveaux passeports lundi.

L’ambiance est morose, Quynh pense à ses enfants, à ses obligations professionnelles, Mathieu s’ennuie de son frère et de sa maison… et il faut aller prendre des photos pour le nouveau passeport.

… Dire que Quynh m’a offert, avant mon départ, une ceinture porte-monnaie pour cacher mes sous sous mes pantalons… mais qu’elle n’en avait pas elle-même… Je lui en fais la remarque, mais je crois que ce n’était pas nécessaire, ahem…

Bon; après la photo, il faut rapporter le violoncelle. Mathieu a faim, moi aussi, vu que je n’ai pas vraiment déjeuné… Mais j’ai un tour dans mon sac: j’ai lu, hier, la description de la boutique de Frédéric, celui qui m’a passé le violoncelle; ce matin, j’ai revérifié les heures d’ouverture…

… Et tout tombe bien. Nous arrivons à la boutique Saisons, où Frédéric sourit en me voyant, disant qu’il était rassuré, finalement, que son violoncelle ne soit pas parti pour le Québec!

Il voit Quynh et Mathieu, je fais les présentations et explique le drame récent, en quelques mots… et demande à Frédéric quelque chose pour nous sustenter, et aussi nous remonter le moral.

Il planifie en un instant un repas simple, excellent, très carnivore (Anita n’aurait pas voulu manger!), viandes et fromages, et eau minérale, et petit rosé, et il fait participer Mathieu à la préparation des plats pour les touristes, et Mathieu sourit pour la première fois depuis hier et Quynh sourit aussi.

Alors, voici une autre de mes recommandations, et elle est très simple:

Si vous passez par Paris sans passer par Saisons (rue du Grenier St-Lazare, près de Beaubourg), vous allez devoir m’expliquer pourquoi vous ne vous y êtes pas arrêtés.

English digest: in Paris, go to Saisons and enjoy. Repeat as needed.

Hommage à Antoine Guernil (Paris, mercredi 21 juin 2017)

… J’ai été injuste, hier, et, en racontant la catastrophe qui nous rendait moroses, j’ai oublié de mentionner une personne qui a eu un comportement admirable: Antoine Guernil, le chauffeur de taxi qui emportait Quynh et Mathieu. Il s’est fait dévaliser lui aussi, et briser sa vitre de passager à l’arrière, mais est resté avec Quynh et Mathieu pendant toute la soirée, au commissariat de police et jusqu’au café où je jouais avec ma cousine… Taximètre arrêté depuis longtemps. Il s’est assuré que Quynh ait bien rejoint quelqu’un de confiance (moi, en l’occurence) avant de repartir, et il n’aurait même rien demandé pour la course.

… Par contraste, le chauffeur du taxi des deux Chinoises prises dans une attaque du même genre, le même jour au même endroit, n’a pas eu la même patience, loin de là…

English digest: Antoine Guernil is a good man.

Paris un soir (mercredi 21 juin 2017)

  1. … La journée avait pourtant bien commencé… Deux vols, trois aéroports, des tas d’avions (incluant « mon premier » A350, et un Concorde! Ma cousine, ses filles, sa mère! Que je n’avais pas revue depuis si longtemps! Les framboises du jardin, les fleurs, le petit dîner…

L’idée folle de chercher un violoncelle, la recherche couronnée de succès! L’expédition pour aller chercher le violoncelle, avec la machine qui refuse mon billet de 50 euros, mon portefeuille où il manque un euro pour compléter ma commande au tarif inférieur, mon humeur ronchonne lorsque je retourne m’adresser à l’agent au comptoir qui n’a pas de monnaie et qui vient m’aider à faire passer mon 10 euros, en me remerciant parce que « même quand vous vous impatientez, vous restez calme! »

L’expédition dans cette boutique de fromager, près de Beaubourg, où l’odeur sortant des comptoirs est proprement affolante! Et il y a deux violoncelles au sous-sol, et un gars archi sympa qui m’en prête un! Et repartir avec le violoncelle dans Paris, chouette, et arriver un peu en retard, ma cousine chante déjà, et elle termine « Les feuilles mortes », zut, j’aurais pu la jouer… Bon…

Deux ou trois pièces plus tard, je m’installe et commence à jouer sur « The man I love ». Dès le début, ça va bien, excellente entente avec Red , le guitariste, et Rémi, le bassiste, ainsi qu’avec ma cousine. Je finis par jouer beaucoup plus que ce que je pensais, nous avons beaucoup de plaisir et le public aussi.

Sauf que, pendant la pause, je reçois un courriel troublant, qui m’annonce que Quynh, qui est en voyage en Europe avec Mathieu, son fils cadet, s’est fait voler son sac à mains, en chemin vers le resto où nous jouons…

Bon, nous reprenons… Ça continue de bien aller, dans notre petit concert, mais… Juste quelques minutes après que nous ayons fini, Quynh arrive comme une bombe, énervée, Mathieu est secoué aussi, évidemment.

Des gens ont bel et bien attaqué leur taxi, brisé la vitre et sont partis avec sa sacoche, contenant argent, passeport, cartes de ceci et de cela…

Quynh me demande de l’accompagner demain matin à l’ambassade, pour que Mathieu et elle puissent se faire faire des passeports temporaires… Bon, ok…

Mais le charme magique entourant mon voyage est rompu, je crois…

Enfin, nous verrons demain. Avant cette crise, je me sentais encore abondamment gâté par le Camino…

English digest: it is late and I am exhausted.

Paris (mercredi 21 juin 2017)

Réveillé vers 4h40, argh, nuit encore noire, habillé dans l’obscurité et la chaleur, car je crois que dans ma chambre il n’a pas fait moins de 25 degrés pendant la nuit…

Marsha s’est réveillée dans la chambre en face, nous nous saluons avant mon départ; je l’encourage pour sa journée, qui va être exigeante. Puis je descends, le taxi m’attend.

Il y a six jours, ma marche m’a fait passer à côté de l’aéroport, un bon deux heures avant d’arriver en ville. Là, ça prend genre, quoi, 15 minutes, pour un trajet bien plus long. Décidément, les transports motorisés ont transformé notre monde.

Aéroport, aérogare pratiquement neuve, deux ou trois files d’attente, mon vol est le second de la journée (le 3e part en même temps). Petit vol rapide, en avance, je dors. Transfert à Madrid Barajas, aérogare 4, petit café et déjeuner, second vol, en avance aussi, je dors encore (!), arrivée à Paris d’avance… Je n’ai pas de bagage de cabine, depuis la mort de mon petit sac vert, alors ça fait drôle d’entrer dans l’avion avec rien du tout en mains… Je dois quand même attendre à la sortie, que tous ceux qui ont des tas de machins les aient ramassés, quoi, d’autant que j’ai un hublot dans les deux vols 🙂

Ma cousine m’a tout dit comment prendre le bus pour aller chez elle. J’hésite une seconde, l’envie de marcher un dernier coup… Puis me décide pour le bus. Faut dire qu’il fait presque 30 degrés, déjà…

Récompense inattendue, ou dernier (ça fait combien de fois que je le pense?) cadeau du Camino? Le trajet du bus passe juste à côté d’un tout petit parc où il y a trois avions de combats et… F-WTSA, autrement dit le premier Concorde de pré-série français, avec les anciennes couleurs d’Air France et les anneaux olympiques de Montréal d’un côté, et les anciennes couleurs de British Airways de l’autre… Ouah!

… Photo très moyenne, mais bon…

Puis j’arrive chez ma cousine, qui m’accueille à bras ouverts et à la course; elle est dans le jus pour cause de travail, d’une part, de concert ce soir, d’autre part, et de mariage de sa belle-fille ce samedi, de troisième part.

Étrange contraste, entre moi qui suis, à toutes fins pratiques, en vacances (sentiment rare et agréable, depuis mon départ) et elle… Mais son jardin est magnifique. Je revois aussi Rita, sa fille, qui a un peu changé depuis la dernière fois que je l’ai vue, il y a, quoi, six, sept ans? Elle est devenue une adolescente!

… Bon; maintenant, poussons-nous notre chance jusqu’à chercher un violoncelle pour ce soir?

English digest: English is everywhere in Spain and quite everywhere in Paris as well.

Noël du Camino (Santiago da Compostela, mardi 20 juin 2017)

… Oui, Noël, car l’avalanche de cadeaux se poursuit…

Il y a d’abord eu cette vague de mauvaise humeur que j’ai ressentie contre Suso, qui redemande des sous pour que je réutilise son violoncelle… Je lui écris un courriel de mauvaise humeur, vraiment: location coûteuse, état moyen de l’instrument, corde défilée, chevalet trop haut… Hargneux, je suis, et même limite méchant  (pas certain d’être resté du bon côté de la limite, pour être totalement honnête)…

Il me répond que nous nous sommes mal compris, et qu’il a d’autres soucis, en même temps; sa femme est malade… Et c’est un des sujets récurrents de ses courriels, je dois dire.

… Le tout mûrit pendant l’après-midi, parce que le matin j’étais juste d’humeur très moyenne d’être allé chercher le violoncelle à l’hôtel de luxe de l’autre fois, sous le chaud soleil de Galicie (ou Galice?).

Puis, bon, déjeuner avec Marsha, qui m’offre très aimablement la chambre dans le magnifique ancien monastère San Martino Pedrino, en plein centre ville; marche dans la vieille ville, à la recherche (vaine) de la boutique où j’avais acheté mes cartes postales, l’autre jour, retour à l’hôtel, lecture de mes nouvelles, début d’écriture d’un ou deux billets…

Arrivée de Britta, qui se plante devant moi pendant quelques minutes, pendant que je lis… Vraiment content de la revoir. Son compagnon est avec elle, mais pas tout de suite; ils vont venir m’écouter tantôt… Car c’est ça l’enjeu: j’ai proposé à plusieurs personnes rencontrées en route de venir m’écouter, puisque j’ai un violoncelle en mains; Britta et Marsha ont répondu présent.

Je réfléchis encore et m’aperçois que j’ai vraiment été bête avec Suso, dont le vrai nom est Jesus… et qu’au fond, il m’a écrit qu’il n’est pas à son mieux, et je le crois; à cause de la maladie de sa femme, Jesus vit un calvaire, quoi… (excusez-la).

Je finis par lui écrire un courriel d’excuses, lorsque je m’aperçois que, pour ce qui est de mon irascibilité, mon Camino n’a même pas encore commencé…

Marsha obtient de l’hôtel l’usage d’une magnifique et vaste salle de l’ancien monastère, magnifique et qui sonne!

J’essaie un bout du prélude de la 5e Suite de Bach, mais je ne suis clairement pas assez en forme. La 3e? Ok, ça va.

17h, je vais chercher mes invités. Marsha invite une autre personne, puis il y a Britta et son compagnon, dont le nom m’échappe encore (je lui demanderai de me l’écrire à l’apéro, et comprendrai enfin que c’est Rüdiger!).

Cassado, 1er mouvement, Bach, 1ère Suite en entier (pas de reprises avant le Menuet), 3e Suite en entier (même principe). Vendredi, je n’avais pas continué au-delà du Prélude de la 3e.

Britta réagit en me disant que ce petit récital a été « son » cadeau du Camino, ce qui, en soi, est un cadeau du Camino pour moi. Rüdiger a aimé aussi. Je demande à Marsha comment elle trouve la différence entre ce que j’ai fait l’autre jour et cette fois-ci. Elle dit que c’était plus chantant, et…

Et je m’aperçois qu’elle a les yeux dans l’eau… Elle me dit alors que, dans ce que je n’avais pas joué l’autre fois, elle a entendu Gordon lui dire que tout va bien, qu’il n’est pas loin… Gordon, son compagnon, dont elle va répandre les cendres dans la baie de Fisterra, demain…

… Gordon, qui signifie violoncelle en hongrois, aussi…

Mais je dis cette parenthèse juste pour masquer que, cinq heures plus tard, au moment d’écrire ce billet, je suis encore ému juste d’y penser.

Je vais reporter le violoncelle à la boutique Galimusic, où Anai, la patronne, veut bien entendre quelques notes. Cassado, deux mouvements de Bach, elle est émue aussi. Finalement, je paie la corde…

Retour, douche, apéritif, conversation intense et agréable avec Marsha, Britta, Rüdiger et Gail, une Américaine qui passait par là… Après son départ, les choses deviennent plus sérieuses, avec Rüdiger qui nous raconte qu’à une certaine époque, il a gagné sa vie en étant chef d’une équipe de surveillants de prison, chargé de veiller sur d’anciens SS purgeant leurs peines [note a posteriori: en particulier, des gardiens du camp de concentration de Treblinka]… Et que la lecture de leurs dossiers était encore plus éprouvante que tout ce que la télé, les romans, les livres d’histoire nous ont raconté… Et que ces prisonniers, criminels condamnés, essayaient tous de faire pitié en disant qu’ils n’avaient qu’obéi aux ordres qu’ils avaient reçus. Il nous dit aussi que, lorsqu’il doit se fâcher au théâtre (il est comédien dans la vie), il repense à ces conversations et ça marche à tout coup…

Je repense, moi, à ces conversations sur l’acceptation de notre part d’ombre…

Juste avant de souper, je reçois un courriel de Jesus, qui s’excuse lui aussi…

Dernier souper en Espagne, avec Marsha. Le garçon du resto de San Martino, lorsque je demande beaucoup d’eau minérale gazeuse avec plein de citron, m’apporte… Une grande bouteille d’eau minérale pétillante avec trois énormes quartiers de citron! C’est mon dernier souper, et la première fois que j’obtiens ce que je demande à ce sujet! Je le remercie, il rit.

Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais j’ai envie de dédier ce billet à Gaël Huard…

… C’est pas vrai, en fait je sais pourquoi; mon irascibilité a été le sujet d’un de mes derniers cours avant de partir…

… Et maintenant, brossage de dents, préparation, dodo… Demain va venir vite… Premier vol de la journée à 6:45…

English digest: « Respire, reste dans le moment présent… »

Remerciements (Santiago, mardi 20 juin 2017)

C’est mon dernier après-midi en Espagne, à Santiago même. Il me reste encore environ 72 heures à passer en Europe, mais je crois qu’il est temps d’adresser mes remeciements pour cette partie de mon voyage. Il y aura de la répétition, mais bon, c’est aussi sincère que la première fois que je l’ai écrit, lorsque c’est le cas.

D’avant mon départ, et pour avoir rendu le voyage possible dans la forme qu’il a pris, remerciements renouvelés à Marie-Laurence, Manon, Suzie, Eugénie, Quynh, Myriam, Francis, mes élèves et ma mère… Pardon si j’en oublie…

Pendant le voyage, et en ordre chronologique très approximatif, merci à Alain, Mixu, Serge, Monique, Xabi, Tina, Jürgen, Bernie, Gerhard, Sigrid, Heike, Andreas, Andrea, Eduardo, Eugénie, Nathaly, Nathalie, Britta, Marie, Kep Soo, Lily, Magali, Ana, Peter, Aneta, Donna, Helena, Bernie, Pilar (de Riego de Ambros), Pilar (de Santiago), Roberto, Adriana, Gabrielle, Sheiko, Phu-Si, Sébastien, Amanda, Mirko, Ronny, hvala, dekuje, grazie, gracias, obrigado, thank you, danke, merci beaucoup, vous avoir rencontrés dans mon Camino a été une joie, et avoir fait partie du vôtre, un honneur.

English digest: thanks to a large bunch of nice people!

p.s. Je crois qu’il va falloir que je repasse à travers mes notes, pour être certain que je n’oublie personne!

p.p.s. Fratelli (Dis)Piacenti, Adolfo, Anai, Jesus (Suso)*…

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