Le principe de Phu-Si, ou Retour à Santiago (mardi 20 juin 2017)

Ce matin, levé tôt pour prendre le bus de Muxia à Santiago. Le long du chemin, revu au moins une ville où j’étais passé à pied, revu des flèches que j’ai suivies, revu un café où je me suis arrêté… Émotions, encore.

Vu les filaments de brume dans les champs, le lever d’un soleil rose à travers les nuées, la mer au loin, les petits villages dans les creux de vallées… Senti l’odeur de la mer, en partant…

Cela dit, la journée avait commencé de manière étrange… En montant dans le car, la conductrice me pose une, deux, trois fois une question que je ne comprends pas tout de suite; au lieu de ralentir, elle ne fait que parler de plus en plus fort et, quand finalement j’entends (moi, les langues autres que le français, avant 9h, je dois admettre que je suis plutôt déficient…), elle soupire d’impatience…

Ça me fait repenser au principe de Phu-Si, du moins à un de ses principes, mais c’est peut-être celui duquel il a le plus parlé…

« Quand il arrive quelque chose qui me dérange, je me pose tout de suite une question: ‘Vas-tu t’en souvenir dans cinq ans?’ Si la réponse est non, j’élimine tout de suite [ce qui s’est passé] de mon esprit; pas besoin de m’empoisonner la vie avec ça. Par contre, si la réponse est oui, alors j’agis… »

Bon; la conductrice du car m’a énervé… Est-ce assez important pour que je m’en souvienne dans cinq ans? Bah, important, je ne sais pas… Je devrais pouvoir effacer ça de mon esprit…

… Sauf que je viens de m’en servir pou écrire un article de blogue! Alors je risque fort de m’en souvenir, finalement!

… En fin de course, autre surprise: à cause d’une grève des transports (si j’ai bien compris), la conductrice arrête son car bien loin de la station d’autobus… Gnarf…

English digest: Phu-Si is wise, somehow, sometimes. Fascinating young man.

Esquissé passé, Galice (ou Galicie?), 20 juin 2017)

Je vois un chat couché en sphinx dans un champ, et un peu plus loin un étourneau qui s’approche en marchant vaguement vers le chat. Le chat fait comme s’il ne percevait rien…

J’aimerais voir la suite, mais je suis en autocar et trop vite passé…

Quelle différence, marcher, pouvoir « vivre » les paysages traversés…

D’Hospital à Fisterra puis à Muxia (31e étape, lundi 18 juin 2017)

Je ne l’ai pas écrit, mais hier soir, le souper a été difficile. Éprouvant. Avec quelqu’un aux prises avec des démons que je connais bien.

Terrible cadeau du Camino, une leçpn sur les addictions… Dire que c’était justement le sujet d’une conversation de la veille!

Le soir, pendant que j’écris quelques notes à ce sujet, je suis désemparé. Pas le goût de reprendre le chemin comme ça, demain matin.

Or, le matin, il attend; il nous attend, en fait. Je ne sais pas où me mettre, ni comment me comporter… Je pars un peu avant, passe vite prendre un petit café au lait, repars comme il arrive… lentement, puis plus vite.

Le matin est magnifique, encore.

(Bon; le transfert des fichiers est encore d’une lourdeur pénible… Je suis rendu des tas de paragraphes plus loin, le temps que ces trois images soient passées!)

Donc, je marche seul, pendant un moment. J’essaie de méditer, de réfléchir… Voyons, à qui demander de l’aide? Euh… Gaël?

« Respire, reste dans le moment présent… »

Merci!

… Je m’aperçois que mon pied gauche est finalement mon meilleur ami, dans ce voyage: C’est lui qui m’a fait rencontrer X [vu la sensibilité du sujet, je ne mettrai son nom que s’il m’y autorise expressément], finalement. Et ça me donne l’occasion de réfléchir à mes propres addictions (qui ne sont ni le tabac, ni l’acool, ni la drogue, mais je ne sais pas si j’avais besoin de le préciser…); ça me fait aussi penser que le Gandhi de Santiago m’a donné un petit papier portant la fameuse citation: « Be the change you want to see »… Citation que j’ai, jusqu’à ce matin, toujours lue dans le sens social… Et tout à coup, le sens personnel me frappe. Encore un cadeau. Finalement, je fais un tour mental de gens que je connais et que j’ai connus, frappés par les mêmes addictions que X… Et tout à coup je me penche er ramasse une roche. Je viens de pardonner quelque chose, de réparer une plaie. Mais je ne peux pas en rester là.

Nous avançons, puis finalement, la mer, enfin, l’océan, enfin, caché sous les brumes. C’est tout de même magnifique.

Descente, raide! Passage par Cee, petit village de bord de mer. Je suis tendu… Nous nous arrêtons pour déjeuner. X veut nous faire signer son livre de voyage. Je lui ai dit que je ne pourrai pas signer tant que je ne lui aira pas dit mon histoire. Il me dit « Je t’écoute »…

Alors, là, pour toutes les fois où je me suis tu dans ma vie, je parle. Je dis la personne qui change, la perte de contrôle, constatée hier, mais aussi perçue dans un de ses récits; je lui dis que c’est lui qui va décider quel aspect de lui-même il va nourrir, et je puise dans ma poche trois cailloux; un pour moi, et deux pour lui: la dope et l’alcool. « C’est mon cadeau du Camino; tu en fais ce que tu veux; tu peux les laisser sur la table ou les prendre; si tu les prends et t’en débarrasses, ce ne sera pas facile… » Je lui parle de mon ami très cher qui s’est débarrassé de l’alcool, de la drogue et du tabac, mais qui refuse qu’on touche à ses tomates! Je lui souhaite d’en arriver au même point, un jour.

[ce billet est dédié à cet ami très cher]

Il les prend, il pleure.

Je me sens plus léger de quatorze tonnes et deux tiers.

Nous reprenons notre chemin, séparément au début, puis X me rejoint. Au total, il semble aller mieux. Je lui dis que, s’il se débarrasse de ses cailloux, les peines que ces cailloux cachaient vont encore être présentes. Il le sait, parle à son tour et tout s’éclaire.

Nous arrivons à Fisterra. Des tas de gens nous sautent dessus pour nous proposer l’albergue pension hostal avec le bagno privado mas confortable view on the sea luxury very cheap… Gnarf…

Cela dit, X m’a parlé de Muxia, et maintenant j’ai le goût d’y aller. Alors, voyons les horaires de bus. Pas de bus direct, faut passer par Cee. Bus à 13:55 (il est midi 55!) ou à 15h. Bon, je me lance vers le phare de Finisterre.

… Une autre des marches interminables du Camino! Petite montée longue, soleil de plomb! Juste 2,2 km qui semblent durer des heures. Finalement, j’y suis.

 

J’arrive pile en même temps qu’une dame qui me propose un échange de photo. Volontiers. Je continue, passé l’hôtel et passé le phare et m’avance sur les rochers. Des tas de gens se prennent en photo. La même dame arrive finalement et me repropose un échange de photo. Re-volontiers. Nous jasons. Elle s’appelle Amanda, est Néo-Zélandaise et vit à Oman. Son mari vient la rejoindre demain, après qu’elle ait passé une dizaine de jours sur le Camino, son premier voyage seule, planifié… Ça me fait penser au voyage de Britta. Elle me demande pour moi, alors je lui dis les 31 jours, la distance… Si j’ai trouvé des choses? Tellement! Et je m’aperçois que je viens de finir mon voyage, que j’ai appris et reçu des cadeaux tous les jour, de plus en plus beaux, et je me mets à pleurer. Elle me prend dans ses bras, sans poser de question, en disant qu’elle sent que le plus long voyage brasse certainement plus de choses.

Nous redescendons en jasant, j’attrape tout juste mon car, après avoir recroisé X (et aussi Y!); nous sommes très contents de nous être revus, même brièvement. J’encourage X, qui se prépare pour sa fin de voyage, demain.

Car vers Cee; chauffeur virtuose, descente à Cee, trois heures avant le car pour Muxia… Sentiment étrange d’avoir du temps à perdre, je ne l’avais pas ressenti depuis, ciel! Début avril?

Passage devant la station de taxis, lecture des tarifs… Ben coudon, c’est pas si pire, taxi pour Muxia.

J’arrive, le village est dans la brume. Une fois posé à l’albergue, je marche sur la jetée, à petits pas de pieds fragiles. Une fois au bout, je distingue à peine le village. Dernier (?) cadeau du Camino, d’une étrange beauté, et encore un moment d’émotion.

Je rentre à l’albergue, met mon cell sur le chargeur, lis des nouvelles… et tombe endormi! Je me réveille juste à temps pour aller souper avec deux Italiens qui ont fait le même voyage que moi en dix jours, en vélo. Nous comparons nos voyages… En sortant du resto, la brume s’est levée, le village est très joli et le paysage, magnifique.

Et j’ai tant à écrire!…

English digest: the day, like the whole Camino, was not all easy but wonderful.

 

De Vilaserio à Hospital (30e étape, dimanche 18 juin 2017)

Donc, finalement, je suis reparti, eh oui, et j’ai marché encore je ne sais pas combien de kilomètres, tout ce que je sais c’est qu’il faisait chaud! Je suis passé par un machin qui s’appelait Logroso, j’ai continué jusqu’au machin suivant qui s’appelle Hospital.

Demain, il va me rester 30 km à faire pour me trouver au phare de Finisterra (ou Fisterra, les deux graphies coexistent).

Je pense tenter de partir tôt, en espérant que mon pied me porte gentiment… Passer un moment à Fisterra (ou Finisterra, les deux graphies coexistent) (bon, ça y est, je radote, je dois être fatigué) puis tenter de prendre un bus (ou un taxi…) pour me rendre à Muxia, et je rentrerais, dans ce cas, de Muxia mardi matin.

Enfin, bref, il faisait chaud, vraiment… En arrivant, je rejoins Sébastien, le Français de tantôt, qui me félicite de m’être rendu, alors que ce matin, j’envisageais de prendre le bus.

Argh, mon récit est encore de travers. Avant Sébastien, il y avait le bar, car l’auberge et le bar ne sont pas au même endroit. La voiture et la patronne pour m’emmener à l’auberge.

Puis l’ouverture de tout mon stock, car vu mes piqûres, je vais appliquer la recette de Marie-Laurence: tout mettre au soleil, pour faire déguerpir les bibittes, si j’en ai, puis mettre des gouttes d’huiles essentielles pour leur ôter l’envie de revenir (… je me dis que j’aurais bien pu faire ça dès le départ, mais bon…). Ensuite, je veux prendre ma douche… et c’est là que je m’aperçois que j’ai oublié mon savon et mon porte-savon à l’auberge précédente. Heureusement que le voyage achève. J’ai aussi oublié la carte qui me servait de credencial de rechange, depuis que j’ai envoyé l’originale chez moi dans le guide dont je ne me sers plus….

Bon; je vais prendre le savon à mains dans le porte-savon de la salle de bains… mais ce n’est que de l’eau… Heureusement, un de mes voisins de chambrée, Italien et sympa, a des échantillons de savon à me prêter. Je rince mon linge et prends ma douche.

Ensuite, juste de ramasser ce que j’ai étendu dehors, je sue à grosses gouttes! Phu-Si arrive dans l’intervalle et se part une lessive, youpi, je vais pouvoir laver mon linge pour de vrai!

Dernière minute: souper animé avec Sébastien et Phu-Si…

English digest: it is a warm day, I forgot my soap and there is none in the dispenser. Apart from that, wonderful scenery and persistent flies.

Dîner à Olveira (dimanche 18 juin 2017)

… Enn repartant après mon déjeuner, j’avais en tête la chanson « Inachevé » de mon ami Philippe Noireaut… Chanson qui m’avait traversé l’esprit il y a plusieurs étapes. Comme je ne savais pas comment j’irais, c’était plus sensible, disons, dans tous les sens du terme.

Mon pied gauche a oscillé, pendant toute la matinée, entre la liberté surveillée et la joie de vivre totale. Alors, disons que je ne sais plus sur quel pied danser! FIsterra? Muxia? Aujourd’hui? Demain? Les horaires de bus ne sont pas magnifiques, ce qui n’aide pas. Il y a du taxi partout, mais ce n’est évidemment pas donné.

Cela dit, avant demain, il y a aujourd’hui. Tantôt, j’étais persuadé que ce serait mon dernier bout de marche, jusqu’où je suis maintenant. J’en ai eu les larmes aux yeux, plus d’une fois. Les paysages sont encore magnifiques, et comme les collines sont assez basses, le Camino me gâte de nouveaux points de vue assez souvent merci.

En descendant, tantôt, en vue du lac de barrage vers ma droite, j’ai repensé au poème de Machado, dont le deuxième vers, « Se hace el camino al andar », a été cité par le célébrant, à la messe à Santiago.

(Photographié à Pampelune)

…Le poème me traverse l’esprit, et je me mets à pleurer à chaudes larmes…

Une petite voiture blanche sort du virage entre les arbres, et, sous le soleil de plomb, sans le moindre nuage dans le ciel ni la moindre goutte de pluie, les essuie-glaces fonctionnent!

Bon, ok, j’arrête de pleurer, j’ai saisi le message…

Au village suivant, je vois Sébastien qui me félicite pour ma persistance. Je m’arrête encore au village suivant pour dîner (d’où j’écris ceci en ce moment), Phu-Si me rejoint et me dit que mon pied sensible, c’est du pipeau!

Gnarf…

English digest: Beautiful Camino, again, lots of sceneries, lots of sun, lots of sweat… Coming to an end, beautiful to the end.

Esquissé passé, hameau en Espagne, dimanche 18 juin 2017

J’entends un tracteur approcher, derrière la maison qui cache l’angle du chemin. Il y a d’abord un grand chien noir qui arrive en courant, s’arrête pile au coin, se retourne un bref instant et repart en courant et me croise sans un regard, tout occupé et content d’ouvrir le chemin au tracteur. Le fermier, lui, répond à ma salutation d’un geste et d’un « ¡Ola! » que je lis sur ses lèvres à travers la vitre de la cabine.

Déjeuner à Santa Mariña (dimanche 18 juin 2017)

Parti ce matin un peu après 6:30, dans un matin délicieux… Avant-dernier parti de l’albergue, Phu-Si ronflait encore comme un bineheureux. Plié mon linge presque sec, marché doucement dans un paysage délicatement brumeux, par touches…

Marché lentement, pour réchauffer mon pied gauche, qui ne collabore pas comme les autres jours…

Rempli ma poche d’eau à une source, pour la première fois du voyage. L’Eau est délicieuse.

Mais mon pied gauche ne collabore toujours pas. En fait, je crois qu’il est en train de me dire qu’il est temps que ma marche finisse…

Renoncer à moins de 50 km de Finisterra? Difficile…

Voici un petit café, je vais réfléchir en me restaurant un peu…

Arrive un Français sympathique (normal, il est de Bayonne), Sébastien, qui est parti voilà sept semaines et qui finit son voyage très bientôt, en allant à Finisterra et Muxia. C’est la seconde fois que j’entends parler de Muxia, et ça semble magnifique.

Cas de conscience: marcher? Arrêter? Prendre le bus? Le taxi? Finisterra? Muxia? Les deux…

Phu-Si arrive comme Sébastien raconte ses bonnes fortunes lors de blessures à ses pieds (il a vraiment pris son pied, si j’ose dire!).

Mon pied gauche apprécie le second café… Je vais pouvoir, je crois, marcher jusqu’au prochain village un peu important. Rendu là, je verrai… Mais je commence à songer à prendre le bus pour Fisterra aujourd’hui, puis un autre pour Muxia demain…

Changer de plan?

English digest: it is going to be a warm day!

De Santiago à Vilaserio (29e étape, samedi 17 juin 2017)

Ai-je dit que ce matin, j’avais recroisé Donna, Helena et Bernie (l’Australienne), en sortant de la ville? J’étais content de les revoir… Nous n’avons que jasé en passant, mais bon…

Donc, je sortais de table, tantôt, j’ai repris mon chemin. Deux coins de rue et un café plus loin, je retrouve Phu-Si, qui m’attendait, comme promis. Toilette, eau minérale, et nous repartons.

Longue et vaste conversation avec ce jeune trentenaire qui trippe sur le poker… Conversation sur les addictions, les passions, sur le Camino, sur les rêves et l’importance de les accomplir, sur l’importance de saisir le moment… Il parle beaucoup (plus que moi, dans le cas présent!), mais avec une certaine sagesse, voire une sagesse certaine.

Nous marchons beaucoup. Mon talon gauche commence à protester… Nous arrivons enfin, douche rapide, lessive, souper en urgence parce que la cuisine allait termer, mais bon, pas de wifi…

Et voilà que Phu-Si rigole de moi en disant que je lui parlais d’addiction tantôt!

Gnarf!

English digest: no wifi, so the story will be online only tomorrow.

Collation à Negreira (samedi 17 juin 2017)

Ce matin, tôt, départ de Peter, qui, contrairement à ce qu’il avait dit hier, prend le temps de nous saluer. Je crois qu’il a un peu la tête dans le cul, mais bon, il va s’en sortir. Hier, le 3e rosé avec les Allemands a laissé des traces, comme les cerises à l’eau-de-vie offertes par le bar (je crois que les serveurs ont voulu participer à ce qu’ils ont perçu, à juste titre, comme un moment extraordinaire… ou alors, ils voulaient sauver leur pourboire après qu’un d’entre eux ait été sec avec Peter… ou alors, c’était juste normal, rendu là où en était notre facture, allez savoir)…

Bref, après, le démarrage n’a pas été particulièrement rapide…

Nous partons enfin, Anita et moi, et prenons un dernier café ensemble, avant qu’elle ne parte pour Fisterra en bus, et moi à pied.

En déjeunant, elle me fait une confession qu’elle m’a demandé de ne pas écrire ici (rien de grave, rassurez-vous). Je suis touché de sa confiance; un autre cadeau du Camino.

Nous nous quittons, je prends le temps de me mettre de la crème solaire devant le Gandhi de Santiago, comédien qui fait la statue, puis je pars à mon tour.

Un vieux Japonais me court après pour me demander si je vais à Fisterra, puis, devant ma réponse positive, voilà qu’arrive Sheiko, jeune et plutôt jolie Japonaise que j’avais vue sur le chemin depuis quelques jours, un peu de loin.

Nous faisons quelques pas ensemble. Elle a 38 ans, j’en suis sur le derrière! Réfléchit sur sa vie, et bon, elle me laisse partir. Elle se protège totalement du soleil, manches longues, chapeau, veste d’automne, pantalons… J’aurais bien jasé, mais bon, son Camino ne passe pas forcément par le mien, même si nous allons à la même place.

Plusieurs km plus loin, je rattrape un jeune Asiatique, Phu-Si, qui est en fait Suisse (d’origine Vietnamienne, quand même) francophone, charmant. Nous nous perdons de vue lorsque je m’arrête pour prendre un autre café et une bouchée.

Donc, aujourd’hui, j’ai, jusqu’à maintenant, marché essentiellement seul. Les pieds? Les arches vont super bien. Les talons ont inventé de nouvelles ampoules (enfoirés!).

Le chemin est différent, la foule beaucoup moins dense, le chapelet de villages est beaucoup plus distendu, le chapelet de cafés bars hôtels hostels albergues cafétérias aussi.

Le soleil tape comme un dingue, il fait, euh, minute… Boudu! 34 degrés!

Et il me reste environ 10 km à marcher, après le petit dîner que je termine… Gnarf… Bon…

À plus tard…

English digest: sunny and hot, lonely and beautiful. Hot, though.