Avant-dernière journée à Hanoï, jeudi 8 mars 2018

La matinée a été pas mal consacrée aux courses. Après dîner, nous sommes sortis des quartiers où nous avons marché jusqu’à maintenant, pour aller plus vers le sud, voir un assez vaste parc au sud de l’ancien quartier français.

Je ne sais pas si c’était dû aux nombreuses fois, pendant la tempête de la nuit dernière, où j’ai eu l’impression que le toit de tôle allait être arraché, ce qui a tout de même vachement joué sur ma qualité de sommeil… Toujours est-il que, sous les constants assauts des scooters, des cordonniers à la sauvette, des taxis, des autos, j’ai perdu mon zen: repoussé un cordonnier trop entreprenant, fait un geste d’impuissance à un conducteur de scooter trop pressé et cogné à la vitre d’un taxi trop proche.

J’en étais à me faire la remarque que, même si je suis encore très content de mon voyage, et même si je souhaite revenir au Vietnam un jour, peut-être que je ne voudrais pas revenir à Hanoï… Je me demandais pourquoi, et la réponse qui m’est venue était que la douceur de vivre du Vietnam du sud et du centre semble bien estompée ici. Aussi, sans trop pouvoir l’expliquer, j’ai ressenti, nous avons ressenti, que les étrangers sont peut-être moins bienvenus ici qu’ailleurs…

Toujours est-il que, lorsque nous sommes finalement arrivés au parc, nous avons eu la surprise de constater que l’entrée de ce parc, pourtant public, est payante! Bon; pas bien cher. Tout de même, c’est une remise en question surprenante de quelque chose que je prenais pour acquis.

Cela dit, une fois dans le parc, la douceur de vivre réapparaît, du moins pour le temps que nous y sommes.

A la sortie, le concert d’avertisseurs reprend… Nous passons dans de « nouvelles » rues (pour nous), dans un joli quartier à l’est du lac Hoan Kiem, puis, après quelques autres courses, finissons par aller souper pas très loin de chez nous, dans un resto frère de celui où nous étions allés avec Duy, à Saïgon. En chemin, Quynh avait remarqué que l’atmosphère du vieux quartier, celui où nous habitons, était plus chaleureuse que celle du quartier neuf où nous étions en après-midi.

(L’expression « Hanoi Hilton » est tellement lourdement chargée que je suis surpris que cette chaîne ait ouvert un hôtel ici… Il s’appelle « Hanoi Opera », pour sauver la face…)

Et puis la serveuse, délicate et prévenante, peut-être la meilleure de notre voyage, a offert, à la fin du souper, un petit verre de liqueur d’herbes concocté par son père. Elle en a apporté deux verres, pour ma mère et pour Quynh, en l’honneur de la Journée de la Femme, en me faisant un sourire d’excuse.

Finalement, en rentrant et en voyant tout le monde, des familles entières, qui soupait sur le trottoir d’une rue près de chez nous, le sentiment d’une douceur de vivre m’est revenu.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire le pourriel. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.