Le Musée d’archéologie national de Naples vaut vraiment la visite. Il y a de nombreuses pièces extraites des fouilles de Pompéi et d’Herculanum, mais aussi de Rome même: des sculptures, des fresques, des mosaïques, essentiellement. On voit les « pattes » des artistes, même si très peu d’œuvres sont signées; c’est particulièrement clair en regardant les fresques tirées du temple d’Isis, où deux peintres sont très reconnaissables, à mon avis de profane.
À part ça, deux adresses, hum, non, trois…
Une pâtisserie: La Poppella, dans la Sanita (goûter aux Fiocco di Neve!), une pizzeria, la Centenaria, via Materdei (oubliez la Starita, quelques mètres plus haut, qui est toujours archi-bondée; la margarita d’ici est excellente) et l’Osteria Donna Theresa, sur le Vomero, près du métro Vanvitelli. Ce sont les trois places où nous sommes allés plus d’une fois.
C’est là que nous avons dîné, aujourd’hui. La jeune patronne (la fille des anciens patrons, je suppose) nous a reconnus et nous a présenté le menu en français. De toute manière, c’est simple: il y a deux choix d’entrée et deux choix de plat principal. Quand il n’y en a plus, c’est simple, « Tutto è terminato; mi dispiace!… » et c’est tout. Nous arrivions à la fin du repas; le vieux monsieur vient nous desservir. Je lui demande s’il y a du café: « Cafè, non abbiamo. Un amaro? È benissimo, è da noi! », en faisant un geste de torsion sur sa joue gauche. Ça me tente, ma mère hésite. « Allora, per lei, un amaro [en me pointant], per lei no [en pointant ma mère]. »
Donc, juste après la tarte, apparaît sur la table un verre de mixture verte, opaque, forte! On dirait un mélange de chartreuse et de sambuca. C’est excellent! J’apprends qu’en fait, c’est l’épouse du monsieur qui élabore cet alcool, et que c’est à base de feuilles de laurier!!!
En partant, je dis à la jeune patronne que ma mère et moi croyons que mon père aurait beaucoup aimé cet endroit. Elle est assez fière du compliment pour le répéter aux deux vieux… je suppose que ce sont ses parents.
Ma mère et moi nous faisons la remarque que c’est le genre de truc qui n’arrive pas forcément dans un tout-compris… Peut-être avons-nous des préjugés…