Nous avons soupé dans l’unique restaurant de Larrasoaña. Après une longue attente, une table se libère et nous nous retrouvons assis à côté de deux Allemands qui font le Camino. Il y a là Jürgen et Bernhard. Je suis fasciné par Bernhard, qui a presque le prénom de mon grand-père, et qui, en prime ressemble énormément à mon oncle Luc, c’en est presque troublant.
Jürgen, lui, a beaucoup de jasette. Il remarque que, sur le chemin, nous sommes un peu tous comme une grande famille, puis, lorsqu’il découvre que Tina parle allemand, il ne se peut plus de joie et hop, la conversation s’engage; je suis rapidement largué, sauf lorsque Jürgen, ayant appris que je suis violoncelliste, demande si je suis une star dans mon pays. Tina ajoute qu’au fond, ils ne savent rien de ce que je fais, peut-être que je suis une star…
(Tina me fait beaucoup penser à Briga, pour ceux qui la connaissent, y compris par l’entregent)
À la fin du repas, surprise: Jürgen nous invite tous les deux… Il paie puis Bernhard et lui partent. Tina finit d’écrire un courriel à son père (il y a un wifi qui fonctionne pour son cell au resto). Pendant ce temps, les deux petites filles du patron, la grande qui doit commencer son école primaire et la petite, qui marche tout juste à quatre pattes, jouent au beau milieu de la salle.
Retour à la pension (qui n’en est pas une au sens français du terme, finalement), yoga restaurateur, brossage de dents et dodo.
p.s. Maintenant qu’elle sait que j’écris, Tina, qui ne parle pas français, me demande de lui traduire mes récits…
English digest: we’ve been treated for the dinner by a German guy who wonders whether I am a star in Canada…