J’ai oublié de narrer la petite aventure de la journée… Presque rien, en vérité… mais c’était crucial, en un sens.
Après cette énorme marche au soleil, qui avait été notre plus difficile à ce jour, nous tombons de nouveau, à Puente-la-Reina, sur Jürgen et Bernhard, qui prennent une bière à l’ombre.
La conversation s’engage, essentiellement (bon, disons exclusivement) entre Tina et Jürgen. Celui-ci explique où ils ont trouvé à se loger, juste passé le fameux pont, au bout du village. Juste une petite côte à monter. Les deux nous invitent à prendre la bière, mais nous sommes fatigués et voulons aller nous poser, alors nous repartons.
Jusqu’au pont, tout va bien. Le pont est très beau, très moyenâgeux, comme prévu, et en dos-d’âne, toujours comme prévu. Où est l’albergue? Il y a une flèche vers la droite… Mais, à droite, il y a une côte. Bon, c’est certainement la maison que nous voyons à mi-pente… Ben non, ce n’est pas la maison à mi-pente. Il y a une autre flèche… puis plus rien. Puis un autre grimpeur, aussi exténué que nous… puis encore de la côte…
Nous arrivons enfin, fourbus, au haut de la petite colline, où nous trouvons finalement le bâtiment dans lequel nous prenons une chambre à lits empilés. Tina va encore en haut.
Avant de partir une lessive, je me prends une douche. Bon; la première cabine, il n’y a pas de crochet pour suspendre mon linge. La seconde, il y en a un; la troisième, trois, et pas de tablette.
Après la douche, je sors porter mon sac sous la garde de Tina, avant de partir la lessive pour de bon… Tiens, Jürgen et Bernhard sont de retour; ils vont souper sur place. La conversation a repris entre Tina et Jürgen… Je ne serais pas du tout étonné que ces deux-là finissent le Camino ensemble… Dans un sens, c’est même le contraire qui serait surprenant.
Cela dit, l’aventure, c’était cette dernière côte. Nous nous sommes présentés à la réception proprement exténués!
English digest: that last hill was too much.