D’Arca/O Pedrouzo à Santiago (28e étape, jeudi 15 juin 2017)

… Zut! J’ai oublié de dire à Gaël où j’en étais avant son cours de 15h30!

Parce que oui, je suis arrivé à Santiago, ce matin.

Nous sommes partis un peu avant 7h, avons marché dans un bois d’eucalyptus, dans des bois normaux, près de l’aéroport (un 737-800 de Ryanair a décollé juste comme nous passions, ouah! J’en ai eu un buzz pour un moment!)…

(Lavage de mains symbolique à Lavacolla)

(On dirait que j’ai des échasses, sur cette photo…)

Petit déjeuner en cours de route, puis collines, puis bois, puis… Subitement, une autoroute. Ah, on se rend compte qu’on a été loin de la ville pendant les dernier jours.

Et tout à coup, c’est l’arrivée officielle en ville, suivie bientôt de la bière promise.

Santiago est une très jolie ville, surtout dans les vieux quartiers.

J’ai été vraiment touché de l’attention des gens ici: ils ont fait quelque chose avec leur cathédrale pour que je me sente comme chez moi!

Blague à part, Anita et moi continuons avec Peter.

Mais, dans un sens, ça devient complètement hallucinant: Peter a décidé de se (et de nous) faire plaisir, il a pris une chambre à trois lits dans un hôtel *****!

Comme il dit, lorsque nous nous installons, ce n’est pas le Camino!

Nous retournons en ville, d’abord pour dîner, puisqu’il a trouvé un restaurant qui sert de la cuisine végétalienne (excellente, faut le dire: Malka, le nom du resto); ensuite, pour obtenir nos certificats de bons marcheurs (quand même, tsé, hein, heille!), puis… pour dégotter le violoncelle. Car Valérie, l’assistante de Peter, a bel et bien réussi à localiser un instrument. Nous traversons la ville vers une boutique de musique, laquelle nous réfère à un monsieur qui a un violoncelle mais joue plutôt du clavier… Rendez-vous est pris pour 20h à l’hôtel.

Peter et moi rentrons, allons nager un peu (que la piscine fait du bien aux pieds maganés!), prenons un peu de soleil, puis… Ciel! Il est déjà 20h! Allez, vite, on s’habille, on redescend, Suso (le gars au violoncelle) est là.

Bon; le chevalet est croche, les chevilles sont coincées dur, la corde de ré menace de se défiler, mais l’archet a de l’allure et l’instrument sonne… Il sonne d’ailleurs de plus en plus, au fur et à mesure qu’il se réveille (et moi aussi), dans le hall de l’hôtel (car les réceptionnistes n’ont pas été foutus de nous passer une pièce libre…).

Ça va, on le prend. J’envoie un mot à mes amis qui sont encore sur le chemin, pour les inviter, puis nous allons souper. Souper symbolique… Surtout deux verres de vin rouge avec des tapas (car j’ai insisté pour avoir beaucoup de tapas). Discussion avec Peter, qui est étonné de la profondeur des relations qui peuvent se nouer sur le Camino… Et moi qui pensais qu’il trichait, à passer son temps à jaser avec le monde… Ben non, finalement.

Bon; demain, va falloir voir où je vais jouer… J’ai au moins une idée de quoi, c’est un début.

Je sens que la journée va être encore plus folle que celle-ci…

English digest: arrived in Santiago, found a cello, drank wine and ate vegan. Lots of fun.

 

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