Au passage… (août 2017)

La nuit, tous les pois sont chats…

[Je ne sais pas pourquoi ce vieux calembour me revient périodiquement en tête, mais bon, aussi bien l’écrire…]

Note (Rabanal del Camino, 8 juin2017)

Au journal télévisé, j’entends parler du jeune Espagnol qui s’est opposé aux assaillants à Londres… Émotion.

J’entends aussi que les terrasses à Salamanque seront dépourvues de couvert, pour lutter contre de possibles attentats…

Notre planète est magnifique mais notre monde est fou… 🙁

Atapuerca, fin d’après-midi du 29 mai 2017

Il y a un site archéologique à deux km d’ici, mais je n’ai plus le courage de marcher jusque là!

À la place, il y a, dans l’albergue, le Father Joyful, que j’ai pris en photo parce qu’il me fait penser à Philippe Mius d’Entremont. Quand je lui ai dit qu’il me faisait penser à un ami violoncelliste, ça l’a surpris: la plupart des gens qui le prennent en photo trouvent qu’il a l’air d’un « vrai » pèlerin… Ça doit vouloir dire que Philmius a l’air aussi d’un pèlerin…

… Un « père » qui tire au tarot et raconte des histoires pour payer son voyage par donations…

Je sens qu’un dialogue entre Philippe, le Prince du Malaise, et lui, le Père au Tarot, serait délicieux.

English digest: Father Joyful is a sight to see, a bit like my friend Philippe.

Observation, 23 mai 2017

Chaque jour est différent,
Chaque étape est différente,
Chaque respiration est différente, je le sais depuis le yoga, mais je découvre aussi que
Chaque pas est différent…

Le français sur le Camino (Pampelune, 21 mai 2017, ajout)

Il y a beaucoup de nationalités et de langues sur le chemin, mais bon, l’anglais domine assez largement comme langue commune. Assez peu de gens parlent français, sauf bien sûr quelques Français et Françaises de passage, essentiellement…

Sauf hier, à Pampelune. D’une part, il y avait Nathalia, la patronne de l’hôtel-capsule où nous nous sommes arrêtés, qui retournait toujours au français (au grand désespoir de Tina), qu’elle avait visiblement grand plaisir à parler… Sauf que l’essentiel de ce qu’elle nous a suggéré d’aller voir n’avait pas lieu…

J’ai aussi croisé Farid…

Tina était partie plus loin; il m’a arrêté sur la rue, dit quelques mots, constaté que je parlais français, puis a commencé à me raconter son histoire. Réfugié Syrien, il a marché 7000 km, et non, je n’ai pas mis un zéro de trop… Il a laissé toute sa famille en Syrie…

-Regrettez-vous?

-Oui, je regrette…

Je n’ai pas compris tout ce qu’il me disait… Sa situation est difficile, il n’a pas de papiers, il dit que ce serait plus facile en France, mais il ne peut pas y aller. Il m’a dit que des fois, il se parlait tout seul… Je l’ai cru. Je ne savais pas quoi faire d’autre que de l’écouter, avant de lui donner 5 euros… mais j’ai eu l’impression que l’écoute avait eu plus de valeur pour lui…

Non, je n’ai pas de photo. Farid a l’air de n’importe quel immigrant mal vêtu qu’on pourrait croiser dans la rue.