Esquissé passé, Montréal, dimanche 8 juillet 2018

Il est autour de 22h30. L’auto est stationnée sur une rue plus tranquille, pas loin de chez moi. Je suis retourné chercher mes sandales, oubliées dans le coffre. En refermant, j’entends des soupirs féminins caractéristiques. Cinéma? Je ne vois rien par les fenêtres éclairées des appartements proches… Ah, si, juste là, un peu en haut: une épaule gauche dénudée, un cou, une bouche entrouverte, féminine… qui tressaute…

Ce n’était pas du cinéma.

Le marcheur qui me suit tape dans ses mains, en passant au même endroit. Dire que je n’ai pas osé prendre de photo…

… Je me suis aperçu en arrivant que j’avais laissé mon cellulaire sur le chargeur, à la maison.

Esquissé passé, Saint-Lambert, mardi 26 juin 2018il

Il y a un piano public et un monsieur qui semble connaître son affaire, pas jeune jeune, qui traverse des partitions pas mal sans fausses notes. Il fait beau soleil, sur le trottoir en face, la vendeuse, peut-être même la patronne, d’une boutique de mode féminine, belle blonde, cheveux courts,  début cinquantaine, porte une très jolie robe, très colorée, motif floral, très seyante.  Elle arrose ses plantes à fleurs avec un énorme arrosoir rouge vif. Elle danse un tout petit peu… L’effet du pianiste? Non: elle a des écouteurs aux oreilles et le cellulaire à la main… Elle sourit en voyant que je la remarque.

Le pianiste joue « Eight days a week ».