« C’est comme un ça mais juste la moitié… »
… ou quand les Lego touchent à la psychanalyse…
Bienvenue sur le site de Nicolas Cousineau
Réflexions et observations…
« C’est comme un ça mais juste la moitié… »
… ou quand les Lego touchent à la psychanalyse…
-Ta mère et moi, on est rendues plus que snobs: on snobe les snobs!
-C’est quoi, déjà, les vertus des oignons?
-J’m’en rappelle pas… C’est pas la mémoire, en tout cas!
-Je suis une nomade sédentaire!
Pour KM, en toute amitié
-On n’est pas dans la merde… Fait qu’on y va!
[…Il n’y avait pas de lien logique entre les deux phrases… Juste une pause malencontreusement trop courte…]
Pour GH, avec toute ma gratitude
[…] « Ça n’allait pas très bien avec sa mère, alors j’ai su que j’avais une fille, elle avait quinze ans! Ce n’est pas une relation proche proche, alors normalement elle m’appelle surtout pour l’argent. Mais là, elle veut que je joue à son mariage… » [je paraphrase en partie]
Il a les larmes aux yeux en me racontant ça…
[…] « Unfortunately, I caught a gastro and was in miserable shape yesterday throughout a 4h meeting in St Jovite!! I barely held it together as my stomach churned and intestinal muscles wanted to expulse the rogue bacteria from my gut!! Sorry for the gross details. Imagine being surrounded by toilets in a plumbing showroom when one has a gastro!! » […]
Un jour, on va voir ça dans un film…
« Moi je l’sais que j’pue d’la geule pis je l’assume! »
-À cause de la pluie, tous mes travaux sont retardés; j’ai un balcon en suspens…
-J’espère que tu as de bonnes poutres!
(Dédié à Georges Patoine)
J’accompagne mon ami qui visite ses parents dans leur résidence.
Salle à manger; des cas plus ou moins lourds, des gens plus ou moins autonomes, quelques lamentations; des aides-soignantes qui servent les repas et assistent certains résidents; dans bien des assiettes, des purées de couleurs et de formes diverses, pour rappeler les ingrédients d’origine (une escalope et des haricots, en particulier…); des verres de jus de pommes additionnés de calcium, des bouchées prises avec des grimaces; de grands moments de silence; une dame qui se caresse le tour de la bouche à longueur de temps et qui semble, à toutes fins utiles, quasiment aveugle; des mouvements malaisés, des encouragements répétés et nécessaires mais insuffisants; des questions auxquelles les réponses sont trop souvent « non »…
Mon ami me regarde, tente de rester positif et dissimule un petit morceau de son accablement sous un demi sourire:
-Toute une ambiance!…
-Ha!
Nous nous retournons vers celui qui vient de parler: le voisin de table de mon ami, un homme en chaise roulante, les cheveux gras, rares et poivre et sel, un genre de pansement transparent au coude gauche sur une éraflure assez vaste; il a tout de même le relatif privilège de s’être fait servir de véritables haricots et une véritable escalope. J’avais remarqué, au cours de quelques échanges qu’il avait eus avec le personnel, qu’il semblait beaucoup plus réveillé que la moyenne des convives. Après une bouchée en silence, il s’adresse à mon ami:
-Toé, t’es dans ‘a chaise de dehors; moé, chus dans ‘a chaise de d’dans…
Il continue de manger, nous compatissons en silence.