Hanoï – Shanghaï – Montréal, samedi 10 mars 2017

Alors, au moment où j’écris, le long voyage de retour est terminé. À l’intention des gens qui pensent faire le voyage, je veux revenir sur deux aspects du voyage, un qui semble compliqué mais ne l’est pas tant que ça, l’autre au contraire semble simple…

D’abord, la traversée des rues au Vietnam… J’en ai déjà parlé. Pendant les deux semaines, notre technique s’est améliorée. Il reste encore du chemin à faire, mais bon… En résumé, il y a du trafic presque tout le temps, et presque partout. Les feux de circulation sont utiles, parfois, mais ne sont pas des panacées: des tas de gens les brûlent à tous coups! Les sens uniques, même constat (quoique la proportion de respect soit plus élevée). On peut faire des gestes pour essayer de ralentir le trafic; parfois, ça marche. Nous avons vu deux ou trois camionnettes ralentir, un ou deux scooters, mais à Hanoï seulement. Règle générale, les taxis ne ralentissent pas. La meilleure technique nous a semblé être d’attendre un intervalle dans le trafic, surtout s’il est provoqué par quelqu’un ou quelque chose qui traverse dans le même sens que nous: autre piéton(ne)(s), vélo, scooter, camion, auto, tout est bon. Si possible, mieux vaut traverser en groupe.

Ensuite, la correspondance à Shanghaï, qui est le plus gros aéroport de Chine pour les vols internationaux… mais qui n’a pas de zone de transit sous douane, ni de transfert de bagages d’un vol à l’autre. Bon; les passagers venant d’un certain nombre de pays, dont le Canada, sont dispensés de visa d’entrée pour les séjours de moins de 144 heures (six jours, quoi…), mais, même si c’est sans frais, c’est une sorte d’arnaque.

Je rappelle le processus: il y a deux cartes à en-tête bleu à remplir, une pour l’entrée et une pour la sortie. La file d’attente pour les exemptions de visas semble courte, joie! C’est un piège! Il n’y aura pas assez de formulaires pour tout le monde! La compagnie aérienne n’en aura pas fourni aux passagers… Il y aura donc une très longue attente, de l’orde de l’heure, pour être finalement sévèrement comparé(e) à sa photo de passeport, pour que chaque renseignement soit aussi comparé à ceux inscrits dans ledit passeport, saisie des informations et de la petite carte bleue de l’entrée pour créer Dieu sait quelle fiche informatique, prise d’une nouvelle photo, puis on peut aller récupérer les bagages (lors de notre passage à l’aller, les formalités avaient pris tellement de temps que le carrousel à bagages était arrêté et une dame ramassait la valise de ma mère, une des quelques restantes, pour l’emmener Dieu sait où!). Puis on entre en Chine. Il y a des détecteurs à rayon X avant de sortir de la zone contrôlée, mais si on n’a « rien à déclarer », on peut avoir la chance d’y échapper… Quoique… Lors de l’aller, comme nous avions changé de terminal, il avait fallu passer les bagages aux détecteurs en entrant dans le terminal 2, qui était à l’autre bout d’un grand corridor vitré… Il faut ensuite monter à l’étage des départs, chercher le bon comptoir (pour Air Canada, il y en a deux, un pour les vols vers Montréal, tout à gauche du hall, et celui pour les vols vers Toronto est tout à gauche, plusieurs centaines de mètres plus loin). Il y a trois comptoirs ouverts pour les enregistrements des passagers en classe affaire, et trois autres, non, deux autres, pour ceux en classe économique. Hum, rendu quelques passagers avant nous, une des deux hôtesses quitte son poste; n’en reste donc qu’une pour probablement un quart de l’avion. Une de celles qui travaillait pour les classés affaire prend le troupeau en pitié et nous accueille. Bien sûr, notre passeport est contrôlé par la compagnie aérienne (ou ses agents au sol, dans le cas présent), c’est normal, et les bagages de soute sont scannés.

Bon; il faut maintenant retourner en zone d’embarquement. C’est-à-dire repasser le contrôle des passeports, avec prise de la seconde petite carte bleue, comparaison de notre binette avec celle sur la photo de passeport, prise d’une seconde photo et comparaison de celle-ci avec celle de deux heures avant, non, presque trois heures, en fait; zut, ma barbe aura-t-elle trop poussé? Nouveaux rayons X, nouveau scan (presque tout le monde « sonne » au portique où je passe…), puis, bon, nous avions quatre heures entre les deux vols, il nous reste moins de vingt minutes pour nous rendre à la porte avant le début de l’embarquement. Contrôle, dans la file d’attente, des passeports et des noms écrits sur les cartes d’embarquement, contrôle des cartes d’embarquement par la compagnie (ce qui est normal), puis dernier contrôle de la carte d’embarquement juste au bout de la passerelle, à deux pas d’arriver à l’avion!

J’ai comparé mes souvenirs avec ceux de ma mère: entrer en Pologne en 1980 était moins difficile et moins pénible. Aussi, entrer au Vietnam est d’une facilité déconcertante, en comparaison. Autrement dit, ce n’est pas parce que c’est un régime communiste. Ce n’est pas non plus parce que c’est une dictature, même si c’est vrai dans les deux cas. C’est que c’est un régime totalitaire, qui fait semblant d’être amical pour des tas de raisons géopolitiques, stratégiques, économiques, et tout ce qu’on voudra.

Aussi… Il y a un wifi gratuit à l’aéroport de Shanghaï, comme à ceux de Saïgon, Hué et Hanoï. Contrairement à ceux des trois aéroports vietnamiens, le wifi de Pudong ne marche pas vraiment; on est connecté, mais on ne sait pas à quoi, et on ne peut pas accéder à plusieurs sites occidentaux, dont Facebook et Flightradar24. Autrement dit, j’ai donné accès à mon cellulaire à quelque chose ou quelqu’un, en échange de rien du tout…

Alors, ma première suggestion à l’intention des passagers qui envisagent de prendre des vols avec un transfert à l’aéroport de Shanghaï Pudong (PVG): SI VOUS POUVEZ ÉVITER DE PASSER PAR SHANGHAI PUDONG (PVG), ÉVITEZ DE PASSER PAR SHANGHAI PUDONG! Si vous ne pouvez pas l’éviter, la seconde recommandation: armez-vous de patience, et ne prenez pas de correspondances serrées.

Je recommande tout de même d’aller visiter le Vietnam. Juste en passant par ailleurs.

Dernière journée à Hanoï, et aussi au Vietnam, vendredi 9 mars 2018

… Eh, oui, car demain matin commencera notre long retour: en tout, nous en aurons pour probablement autour de 25 heures sur la route, entre notre appartement de Hanoï et nos maisons à Montréal.

Ce retour arrive juste après la journée qui m’a semblé la plus plaisante de notre séjour à Hanoï, en vérité. Je crois que le meilleur sommeil, après la nuit ruinée par la tempête, et le beau temps, après les journées grises, y ont beaucoup contribué.

Nous avons commencé par visiter le Templs de la Littérature. Oui, telle chose existe, Il y a ici des stèles portant les noms des gagnants du concours d’entrée dans l’administration impériale, pendant une grande portion du Moyen-Âge, plus un temple en hommage à Confucius.

Nous sommes loin d’avoir tout vu à Hanoï, mais c’est certainement un des plus beaux endroits de la ville; probablement même du pays.

Nous avons dîné tout près puis marché vers une boutique qui fait des gâteaux que Quynh veut ramener à Montréal. Le chemin le plus direct passe par le boulevard qui longe le Ministère de la Défense. Les mêmes gardes, ou leurs collègues, sont toujours aussi hostiles, même lorsqu’on passe sur le trottoir d’en face. À ne pas vraiment comprendre pourquoi la rue n’est pas carrément fermée à la circulation piétonnière.

En tout cas, il y a encore des cités interdites. Dans le temps, c’était pour protéger les concubines de l’empereur; aujourd’hui, je ne sais pas trop à quoi ça sert, mais ça existe, clairement.

Publicité mensongère (sur le côté de l’Army Hotel):

J’ai envisagé d’acheter des gâteaux pour mes élèves, mais la vendeuse a dit que leur durée de vie était tellement courte que je ne me rendrais même pas à mardi soir… j’ai renoncé.

La marche nous a fait passer par des rues que nous n’avions pas encore parcourues..

Seule fausse note: nous sommes retournés en vain au café Thuy Ta, sur la rive du lac Hoan Kiem; personne n’est venu prendre notre commande. Tant pis, nous avons fini nos courses et soupé à la délicieuse crêperie Banh Cuon Ba Hanh, que je recommande sans hésiter.

Là, nos valises sont faites, il se pourrait bien que je n’écrive plus d’ici Montréal…

Pourtant, me semble que j’avais encore quelques détails pratiques à dire… Nous verrons ce qui me reviendra demain.

 

Avant-dernière journée à Hanoï, jeudi 8 mars 2018

La matinée a été pas mal consacrée aux courses. Après dîner, nous sommes sortis des quartiers où nous avons marché jusqu’à maintenant, pour aller plus vers le sud, voir un assez vaste parc au sud de l’ancien quartier français.

Je ne sais pas si c’était dû aux nombreuses fois, pendant la tempête de la nuit dernière, où j’ai eu l’impression que le toit de tôle allait être arraché, ce qui a tout de même vachement joué sur ma qualité de sommeil… Toujours est-il que, sous les constants assauts des scooters, des cordonniers à la sauvette, des taxis, des autos, j’ai perdu mon zen: repoussé un cordonnier trop entreprenant, fait un geste d’impuissance à un conducteur de scooter trop pressé et cogné à la vitre d’un taxi trop proche.

J’en étais à me faire la remarque que, même si je suis encore très content de mon voyage, et même si je souhaite revenir au Vietnam un jour, peut-être que je ne voudrais pas revenir à Hanoï… Je me demandais pourquoi, et la réponse qui m’est venue était que la douceur de vivre du Vietnam du sud et du centre semble bien estompée ici. Aussi, sans trop pouvoir l’expliquer, j’ai ressenti, nous avons ressenti, que les étrangers sont peut-être moins bienvenus ici qu’ailleurs…

Toujours est-il que, lorsque nous sommes finalement arrivés au parc, nous avons eu la surprise de constater que l’entrée de ce parc, pourtant public, est payante! Bon; pas bien cher. Tout de même, c’est une remise en question surprenante de quelque chose que je prenais pour acquis.

Cela dit, une fois dans le parc, la douceur de vivre réapparaît, du moins pour le temps que nous y sommes.

A la sortie, le concert d’avertisseurs reprend… Nous passons dans de « nouvelles » rues (pour nous), dans un joli quartier à l’est du lac Hoan Kiem, puis, après quelques autres courses, finissons par aller souper pas très loin de chez nous, dans un resto frère de celui où nous étions allés avec Duy, à Saïgon. En chemin, Quynh avait remarqué que l’atmosphère du vieux quartier, celui où nous habitons, était plus chaleureuse que celle du quartier neuf où nous étions en après-midi.

(L’expression « Hanoi Hilton » est tellement lourdement chargée que je suis surpris que cette chaîne ait ouvert un hôtel ici… Il s’appelle « Hanoi Opera », pour sauver la face…)

Et puis la serveuse, délicate et prévenante, peut-être la meilleure de notre voyage, a offert, à la fin du souper, un petit verre de liqueur d’herbes concocté par son père. Elle en a apporté deux verres, pour ma mère et pour Quynh, en l’honneur de la Journée de la Femme, en me faisant un sourire d’excuse.

Finalement, en rentrant et en voyant tout le monde, des familles entières, qui soupait sur le trottoir d’une rue près de chez nous, le sentiment d’une douceur de vivre m’est revenu.

Pérégrinations à Hanoi, mercredi 7 mars 2018

(Je vois de la poésie dans cette photo; ma mère, pas du tout!)

Nous sommes partis plus tôt, ce matin, en direction de la pagode bâtie sur un seul pilier, vestige reconstruit des cités qui ont précédé Hanoi sur le site (l’histoire du Vietnam est remarquablement complexe, et celle de ses cités l’est aussi). « Reconstruit », parce que cette pagode millénaire a été détruite deux fois, la dernière par les Français, en 1947.

Le chemin pour y aller passe devant le musée d’histoire militaire du Vietnam et le parc Lénine, avec une statue géante de ce cher Vladimir (non, pas de photo; depuis que j’ai entamé la lecture de l’Archipel du goulag, Vlad n’est plus mon ami). La pagode est dans un grand parc où il y a aussi le musée Ho Chi Minh, la maison sur pilotis d’Ho Chi Minh, le musée Ho Chi Minh et le mausolée de devinez qui… Ledit mausolée est un bâtiment cubique à colonnes de style vachement soviétique, installé à côté de vastes estrades sur une place immense où ne passe aucune voiture, ni touriste étranger d’ailleurs, et entouré par des tas de clôtures et un certain nombre de gardes.

Après la visite et un excellent café vietnamien à un endroit où B. Obama, H. Clinton et V. Poutine ont fait comme nous (pas en même temps), nous reprenons le chemin vers notre quartier, en fait vers un restaurant dont Quynh a entendu beaucoup de bien…

… Des fois, je me suis fait la remarque qu’il y avait peut-être un peu de Québec – Montréal dans la relation Hanoï – Saïgon: nord-sud, capitale-métropole, administration-commerce… Mais il y a quelque chose à Hanoï qu’il n’y a pas à Québec: cette présence militaire, autour du mausolée, oui, mais encore plus autour du ministère de la Défense, où les gardes sont beaucoup plus sérieux qu’autour du mausolée, où des rues entières sont fermées à la circulation et aux piétons (sans que ce ne soit indiqué sur les cartes), où il n’y a pas de vendeurs de rue mais où il y a un Army Hotel au coin d’une rue avec un café qui s’appelle Open Space… je ne plaisante pas. Le garde qui a refoulé un jeune homme qui voulait s’en approcher ne plaisantait pas non plus…

Il y a aussi du chien au menu de certains comptoirs de bouffe de rue. Non, je n’ai pas pris de photo; j’espère être cru sur parole.

Et, alors que le Canada s’interroge sur la légalisation de la marijuana, il y a ici une abondance surprenante de pipes à opium… Oui, en pleine rue. Je connais maintenant leur bruit caractéristique. Non, je n’ai pas contrôlé si c’est bien de l’opium qui est fumé. Reste que…

Il y a aussi… je ne sais pas si je devrais m’en préoccuper… un certain nombre d’occidentaux, généralement trentenaires ou carrément entre deux âges, qui se  promènent au bras de jeunes Vietnamiennes… C’était le cas aussi à Saïgon et Hué, oui…

Il n’y a pas non plus de mention de la fermeture des petits restos pour l’heure de dîner des employés. C’est de l’ordre du désagréable… mais moins grave que certains autres points soulevés plus haut. Reste que le premier resto où nous voulions aller était fermé. Le second, où nous sommes arrivés une demi-heure plus tard, l’était aussi. Il a fallu attendre la réouverture, un autre vingt-cinq minutes plus tard, pas totalement sereinement (Quynh a sauvé la situation), pour déguster d’excellentes crêpes vietnamiennes, très différentes des crêpes que nous connaissons.

Il y a aussi de la danse en ligne au bord du lac Hoan Kiem; les hommes participent peu.

– – – – –

Jusqu’à maintenant, nous avons été gâtés par la météo. Là, il fait un orage assez impressionnant.

Farniente à Hanoi, mardi le 6 mars 2018

Ce midi, nous avons croisé la cousine singapourienne de Quynh, qui venait dîner, par hasard, pile là où nous venions d’entrer pour dîner.

Elle nous demande d’emblée ce que nous avons fait en matinée. La réponse franche et honnête était que nous venions de sortir! J’avais moins bien dormi et ne me sentais pas d’attaque à l’aube, personnellement. Elle, par contre, avait déjà visité plein d’endroits en compagnie de son guide privé.

D’ailleurs, c’est un thème récurrent, en voyage. Doit-on se dépêcher et voir le plus de choses possible dans le moins de temps possible? Il y a, dans le guide de Quyn et dans celui de ma mère, des suggestions sur quoi faire à Hanoi en un jour, ou en deux jours, si on veut prendre son temps (pas étonnant qu’il y ait la même chose, elles ont acheté le même guide, sans se consulter…). Il y a des amis de Quynh qui lui disaient que deux jours à Saigon, un jour à Saigon, ce serait assez, amplement suffisant, et la même chose pour Hanoï: deux jours, un jour…

Personnellement, j’aime bien m’imbiber doucement de l’atmosphère d’un lieu. Je ne savais pas, au départ, à quoi m’attendre du Vietnam, mais je suis, jusqu’à maintenant, très content de notre visite. Je sens que quelque chose va me manquer, en rentrant à Montréal.

Reste que… Comme c’est ressorti dans une discussion en après-midi, on ne peut pas décider à la place des autres…

Pédicure urbaine:

L’ancienne et la moderne:

Salon-boutique-garage:

L’attaque du cordonnier à la sauvette (de Hué à Hanoi, lundi 5 mars 2018)

Nous venions de traverser la rue. Il s’est approché, penché sur moi, a pris ma sandale (oui!), m’a montré le décollement long comme mon ongle de petit doigt entre les deux semelles du pied droit, a mis de la colle, a rajouté une épaisseur de semelle au talon puis a fait la même chose à l’autre pied (ça m’agaçait mais comme je n’avais pas pu le retenir avant le premier pied, maintenant mes sandales étaient déséquilibrées!).

Bon; il termine, demande si je veux bien le payer un petit peu, puis demande… 800 000 dongs! Autrement dit, deux fois plus cher que le taxi de l’aéroport à la ville.   J’ai pensé que j’avais mal entendu. Il était sérieux.

Je lui ai donné plus que ce que je pensais donner au début, même si a priori je ne lui avais rien demandé… mais beaucoup moins que ce qu’il espérait.

A part ça, le dîner était bon et l’appartement est très joli. Il y a une terrasse au troisième étage.

 

La venelle:

Les voisins:

Rues du quartier:

La terrasse:

La marchande de fleurs:

Bouchée double: petit déjeuner et petite correction, Hué, lundi 5 mars 2018

Bon; hier soir je me désolais des prospects d’avenir de l’hôtel où nous étions… et ce matin, au déjeuner, la salle à manger était comble! Trois tables d’occidentaux, en nous comptant, et tout le reste, des Asiatiques (je ne dis pas Vietnamiens, parce que j’ai finalement vu trois plaques d’immatriculation qui venaient d’autres pays, à Hué).

Que retenir?

On pourrait dire que les Asiatiques se fichent de la saleté…

On pourrait aussi aller un peu plus loin que le bout de notre nez, et voir les trésors d’économie déployés par les gens ici, pour faire fonctionner, réparer, réutiliser, refaçonner, remodeler, retaper… La consommation ici n’est pas une nécessité comme chez nous, je crois. Il y a des achats, il y a un marché, oui, surtout de denrées alimentaires et de vêtements et de fournitures pour la mobilité (j’ai eu l’impression de voir des pneus de scooter emballés comme des cadeaux de Noël! C’était peut-être mon imagination…)… Il y a aussi des iPhones, pour être franc… mais bon…

Est-ce absolument nécessaire qu’un hôtel ait des serviettes neuves? La salle de bains était propre.

Esquissés passés, Hué, dimanche 4 mars 2018

La construction du pont est un peu similaire à celle du pont Jacques-Cartier: il y a un espace entre la chaussée des voitures et le trottoir des piétons, espace par où la superstructure est appuyée sur des poutres de soutènement. Au total, c’est moins haut que Jacques-Cartier, mais il y a quand même quelques dizaines de mètres entre le tablier du pont et la surface de la rivière. La femme enjambe la clôture, s’installe dans l’espace entre la chaussée et le trottoir, relève sa jupe, baisse ses sous-vêtements et… non, pas de photo. Il n’y avait pas de bateau en-dessous non plus… N’empêche, c’était certainement parmi les salles d’eau lee plus vastes, achalandées et vertigineuses à la fois qu’on puisse concevoir!

– – – – –

Neuf-dix ans. Ils jouent au ballon dans la petite ruelle qui longe l’accès à un (autre) pont. Un petit instant de pause, le temps qu’un des deux jette un coup d’œil à l’éraflure au genou de l’autre. Rien de trop grave: ça ne saigne pas. On recommence à jouer.

La langue est différente mais les gestes sont les mêmes.